Le ministre du Commerce, Ahmed Saci, a avancé, hier, le chiffre 69 milliards de dinars de transactions illicites enregistrées au cours des six premiers mois de cette année par les services de son département. «Grâce aux inspections établies par les agents des différentes directions du commerce, nous avons signalé depuis janvier jusqu'à juin 2017 des transactions établies hors du cadre de la facturation légale estimées à 69 milliards de dinars», a-t-il affirmé lors de sa visite dans la wilaya de Constantine. Le ministre a estimé que la multiplication des surfaces de distribution et de commercialisation pourra diminuer largement ce genre de transactions et encadrer le marché algérien. En réponse aux questions des journalistes, il insistera sur l'existence d'une batterie de nouvelles lois de lutte contre l'informel. «Certes, ce chiffre est assez important, mais cela dénote également de l'effort des agents de l'Etat contre ce phénomène. Pour ce qui est de la solution, je dis qu'elle ne peut être mise en œuvre et réalisée sur terrain qu'avec la multiplication des infrastructures de distribution et de commercialisation», poursuit-il. Ahmed Saci a affirmé que l'Algérie a besoin de plus de 300 infrastructures de distribution et de commercialisation des produits, notamment les centres commerciaux et les marchés de gros. «C'est de cette manière que nous pouvons lutter contre la spéculation, l'informel et les transactions illicites et préserver la santé du citoyen à travers un produit répondant aux normes et suivant un itinéraire contrôlé, commençant par l'importateur ou le producteur jusqu'à sa commercialisation», soutient-il. «Dans le cadre du renforcement de la sphère commerciale, il est nécessaire d'intégrer le privé pour la construction de ces grandes surfaces, notamment les investissements menés par l'Etat, tels les marchés de gros des fruits et légumes, qui font partie du programme du gouvernement. Et j'ai dit que pour mieux maîtriser ce secteur, mieux maîtriser les prix, mieux lutter contre les transactions sans factures, il est nécessaire de multiplier autant que possible ces grandes surfaces», a-t-il conclu.