La direction du CR Belouizdad a trouvé un successeur à son coach marocain, Badou Zaki, qui a décidé de quitter ses fonctions en s'engageant, il y a un peu plus d'un mois, avec la formation de l'IR Tanger. C'est d'ailleurs l'ex-coach de l'IR Tanger, l'Algérien Abdelhak Benchikha, qui fait le chemin inverse, limogé en avril dernier par la formation marocaine, et succède à Badou Zaki. En négociations avancées avec la direction du CRB depuis quelques jours, l'ancien sélectionneur national a donné son accord de principe, hier, en trouvant un accord final au président Mohamed Bouhafs. Le nouvel entraîneur, qui fait son come-back au CRB après y avoir travaillé comme adjoint (1999-2001), est attendu ce week-end à Alger pour parapher son contrat. Une information confirmée par le porte-parole et président du CSA, Karim Chettouf : «Benchikha a donné son accord final pour entraîner l'équipe. Après des discussions entamées il y a quelques jours par téléphone, il a fini par accepter le challenge. Il est attendu dans les prochaines heures à Alger pour signer son contrat.» La saignée se profile à l'horizon Une semaine après la 7e coupe d'Algérie, la situation au sein de la formation du CRB est loin d'être reluisante, et la nomination de Benchikha comme entraîneur ne risque pas de faire changer grand-chose. En cause : la grogne des joueurs qui ne ratent pas une occasion de dénigrer la direction et plus particulièrement le président Mohamed Bouhafs. Les joueurs, qui attendent depuis des mois une régularisation de leur situation financière — certains réclament jusqu'à sept salaires impayés —, ne sont plus disposés à patienter davantage. La décision de la direction d'octroyer aux joueurs des chèques de 50 millions de centimes, comme prime pour le succès en finale de coupe, semble même la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, peu satisfaits du montant de cette prime, émanant, pour l'information, de l'argent accordé par la wilaya lors de la réception de lundi dernier, les joueurs qui ne veulent plus poursuivre leur aventure avec le CRB auraient décidé de se plaindre auprès de la Chambre de résolution des litiges (CRL), pour réclamer salaires et libération à la fois. Une situation qui fait craindre une saignée qui menace sérieusement le Chabab, surtout que le club fait partie des formations interdites de recrutement. Un véritable casse-tête pour la direction, même si cette dernière mise sur l'argent de la prime de la coupe d'Algérie, estimée à près de 10 milliards (présidence et sponsor officiel de la coupe d'Algérie) pour régler ses dettes et convaincre les cadres de rester.