Les Belouizdadis ont réussi une remontée spectaculaire Lorsque le coach marocain Badou Zaki a pris ses fonctions au CRB, le 13 novembre dernier, alors qu'on était à la 11e journée de Ligue 1, les Rouge et Blanc occupaient la 14e place de relégable avec 9 points. Après un début de saison en catastrophe où le CR Belouizdad s'est enfoncé dans les profondeurs du classement, et suite à une profonde crise financière avec une certaine instabilité et une lutte par médias interposés de l'ex-président et de l'actuel, la venue du coach marocain, Badou Zaki, à la mi-novembre a été bien salutaire et voila que l'équipe termine le championnat à la 6e place et se trouve qualifiée à la finale de la coupe d'Algérie et à la prochaine coupe de la CAF. Il faut reconnaître donc que l'arrivée de l'entraîneur marocain Badou Zaki a permis aux Belouizdadis de remonter la pente et de terminer la saison sur deux bonnes notes avant la finale de Dame Coupe qu'elle animerait face au vainqueur de la 2e demi-finale prévue samedi prochain entre le MC Alger et l'ES Sétif. Lorsque l'entraîneur marocain Badou Zaki, ex-sélectionneur national du Maroc, a pris ses nouvelles fonctions de coach du CR Bélouizdad, le 13 novembre dernier, alors qu'on était à la 11e journée de championnat, les Rouge et Blanc occupaient la 14e place de relégable avec 9 points. Badou Zaki avait donc comme objectif principal de sauver le club et de l'amener «le plus haut possible» dans le classement. L'ancien gardien de but des Lions de l'Atlas est ainsi devenu le troisième entraîneur du CRB cette saison, après Fouad Bouali et le Français Alain Michel. Petit à petit, le coach marocain redonne espoir aux fans et surtout confiance aux joueurs qui, au fil des matchs, ont compris qu'ils peuvent même jouer les premiers rôles. La preuve après leur victoire contre le CA Batna, le CRB avait bien la possibilité de passer à la 4e place et pourquoi pas tenter le podium. C'est dire tout le travail de sape qu'a effectué le coach marocain avec des joueurs qu'il faudrait bien saluer dans la mesure où en dépit du problème de leurs arriérés financiers ont toujours rempli leurs missions convenablement sur le terrain. Or, et au cours de cette saison alors que le championnat d'Algérie comptait ses dernières journées, l'Ittihad Riadhi de Tanger a annoncé, officiellement, la signature d'un contrat de deux saisons avec Badou Zaki. Et bien évidemment cette information a déçu les amoureux du CRB. Mais, le coach prend ses responsabilités en indiquant: «Je resterai au CRB jusqu'au dernier match de la saison», a-t-il déclaré avant de poursuivre: «Je vais honorer mes engagements et j'irai jusqu'au bout avec le CRB.» Mais cette réaction du coach marocain de signer dans un autre club est bien compréhensible dans la mesure où il a vraiment souffert sur le plan psychologique lui et ses joueurs pour éviter la relégation à l'équipe au moment où l'ex-président et l'actuel se chamaillaient à propos des bilans financiers. «Les problèmes récurrents m'ont poussé à partir» disait Badou Zaki et il avait bien raison. Le manque de projets ambitieux, la programmation chaotique des compétitions nationales, et des joueurs impayés par l'administration sont autant d'arguments qui incitent n'importe quel coach à ne point renouveler son contrat. Et Badou Zaki n'a pas tari d'éloges sur les Algériens à ce moment en déclarant, entre autres: «Je remercie tous les Belouizdadis et tous les Algériens pour l'accueil qu'ils m'ont réservé à mon arrivée et au traitement exceptionnel auquel j'ai eu droit depuis que j'ai mis les pieds à Alger. D'ailleurs, très sincèrement, je ne me suis jamais senti étranger en Algérie et à travers ce passage de quelques mois, j'ai confirmé que le football peut faire ce que des hommes politiques n'ont pu réaliser, à savoir rapprocher les peuples algérien et marocain.» Alors que le CR Belouizdad, avait perdu son match important contre Médéa, reportant son maintien officiel parmi l'élite, en s'apprêtant à disputer trois derbys algérois, les joueurs du CRB avaient rédigé dernièrement un communiqué pour déplorer «la non-tenue de leurs promesses par les dirigeants», révélant au passage n'avoir pas perçu leurs salaires depuis plusieurs mois. A ce moment-là, le CRB se trouvait 9e au classement avec 33 points, devançant de six unités le premier relégable, le DRB Tadjenanet qui était toujours en course en coupe d'Algérie. C'est alors que le président Mohamed Bouhafs sort de son mutisme pour annoncer: «Nous sommes confrontés à une situation financière délicate, comme l'attestent les 125 millions de dinars de dettes laissées par l'ancienne direction», a déploré Bouhafs au cours d'une conférence de presse animée au siège du club au Caroubier. Bouhafs a succédé à Réda Malek qui avait démissionné de son poste en décembre 2016. Le règne de Bouhafs jusque-là a été marqué par des mouvements de protestations à répétition des joueurs, réclamant la régularisation de leur situation financière. Le président des Rouge et Blanc s'est engagé d'ailleurs à débloquer les deux salaires en question avant le rendez-vous du CRB contre l'USMBA en demi-finale. Et grâce à la solidarité des joueurs et de leurs staffs, le CR Bélouizdad termine finalement le championnat à la 6e place. Et pas plus tard qu'avant-hier, l'équipe s'est qualifiée à la finale de la coupe d'Algérie et du coup à la prochaine coupe de la CAF. Et donc avant de disputer la finale et terminer la saison, le CR Belouizdad est revenu de loin pour sauver sa saison...