La cité Bouamama, située au nord de Maghnia, est à la traîne des autres quartiers de la ville. Issue d'un lotissement de 1996, l'agglomération surplombant le siège de l'APC est complètement marginalisée. Ses résidents ne décolèrent pas : « Nous avons acquis, affirment-ils, des lots de terrain à raison de 1 500 DA le mètre carré. Dix ans plus tard, nous constatons avec dégoût qu'aucun point du cahier des charges n'a été respecté par l'Agence foncière et les élus locaux, à savoir l'éclairage public et le bitumage des routes, entre autres. » Plus grave, cette cité dont les habitants sont en majorité des fonctionnaires, s'alimentent en courant électrique d'une manière dangereuse, puisque les câbles transférés illégalement d'autres résidences limitrophes représentent un réel danger pour la population. Pire, la niche de SONELGAZ s'est transformée en lieu pour dépravés. « A l'heure où la ville connaît un essor économique important, nous, nous avons l'impression de vivre dans la campagne », affirment ces résidents