Des dizaines de familles, femmes et enfants compris, ont organisé, pendant toute la journée d'hier, un sit-in devant le bâtiment B18 afin de protester contre l'unilatéralisme de l'administration centrale, qui n'a pas jugé utile de prendre en considération leur avis, et de dénoncer la transformation d'un espace vert (une partie commune qui revient de droit aux résidents) en centre commercial. « Le brise-roche a commencé son travail à 3h, alors que nous dormions. Des vitres et des lustres ont été brisés et des bébés réveillés suite aux vibrations », s'insurge un des habitants qui a pris attache avec notre rédaction. Notre vis-à-vis affirme que les tuyaux de gaz ainsi que les canalisations d'eaux usées ont été « touchées » par cet engin. Les habitants affirment que les forces de l'ordre sont intervenues et leur ont donné un ultimatum jusqu'à 17h pour « vider les lieux ». Les habitants de ce quartier dénoncent ce qu'ils considèrent comme une véritable provocation, d'autant plus que « la cité va sombrer dans la saleté et le manque d'hygiène de même que pour la tranquillité ».« Le choix du terrain a été mal fait. Nous ne contestons pas le projet en lui-même, mais l'emplacement qui a été désigné pour sa concrétisation. » Les riverains s'interrogent sur le fait que les services de l'APC ont décidé de réaliser la totalité du programme (100 locaux) dans le même emplacement. « Il aurait été judicieux de diviser ces locaux en plusieurs lots pour faire bénéficier plusieurs quartiers », affirment-ils. Par ailleurs, le P/APC a déclaré, le 9 mars 2006, lors d'une réunion du comité de la ville au siège de l'APC, que « la concrétisation des projets à Bir Mourad Raïs est difficile du fait que le foncier communal est complètement consommé ». Sauf que face à la cité des 102 Logements de Sidi Yahia et d'une promotion immobilière, le bas-côté est en train d'être décapé, alors qu'une assiette du côté inférieur du cimetière de Sidi Yahia est abandonnée pour servir de parking informel. A Birkhadem, en dépit de la disponibilité des assiettes de terrain, c'est dans la cour d'un établissement scolaire que les autorités ont décidé de réaliser les 100 locaux commerciaux dans le cadre du « programme présidentiel ». Une décision contestée par les parents d'élèves de l'école. A Hydra, par contre, les locaux commerciaux du marché communal demeurent fermés à double tour, alors qu'ils ont été inaugurés par Nourani, l'ancien wali d'Alger, en 2000. Cela n'a pas inquiété outre mesure les autorités locales et le wali délégué de Bir Mourad Raïs, d'autant plus qu'au niveau de cette commune, d'autres projets ont été abandonnés.