Avec une population estimée à 27 000 habitants sur une surface de 25 km2, la commune de Birtouta reste confrontée à un épineux problème de découpage administratif. En effet, le tiers du boulevard principal de cette municipalité relève de la commune voisine de Khraicia. Ce qui constitue, selon le P/APC de Birtouta, Djerroud Rabah, un obstacle pour le développement local. C'est ainsi que des commerces de matériaux de construction, des locaux de pièces détachées et des drogueries côtoient fast-foods, restaurants et magasins d'alimentation générale. Lotissement aux habitations laides et mal réalisées, le site, situé à une dizaine de mètres du nouveau siège de la daïra de Birtouta, est non viabilisé alors que l'éclairage public est, dans ce lieu, inexistant. Les ruelles n'ont pas été bitumées, alors que l'insalubrité dans cette partie du boulevard se propage. Même les trottoirs n'ont pas été réalisés. Les amas d'ordures des ménages et des commerçants sont entreposés, nous dit-on, de l'autre côté de la chaussée, sur le territoire de la commune de Birtouta. « Nos camions se chargent de la collecte des ordures des résidents et des commerçants de ce lotissement alors qu'il ne dépend pas de notre territoire. Les enfants de ce lotissement sont scolarisés dans nos écoles », affirme le maire de cette commune. Pour notre interlocuteur, il est plus qu'urgent de revoir le découpage administratif et d'intégrer cette partie du boulevard à la commune de Birtouta. « De cette manière, nous pourrons programmer des opérations de viabilisation dans ce lotissement et contribuer au développement de la commune. » L'autre problème soulevé par le premier magistrat de la commune est lié aux accidents de la route, causant de nombreux morts parmi la population de Birtouta. L'indisponibilité des passerelles dans plusieurs villages agricoles en est la raison principale, alors que l'installation de quatre passerelles aux palmiers, au centre Ali Bouhadja, au village agricole Merious et à Haouch L'hadj est programmée depuis plus d'une année. Le retard de lancement est accusé au niveau de l'Agence nationale des autoroutes (ANA) pour les deux premiers cités avance le maire : « Des femmes accompagnées de leurs enfants ainsi que des adultes risquent chaque jour leur vie en traversant l'autoroute de Blida. » Durant les deux mandats passés à tête de la gestion communale, Djerroud Rabah d'obédience RND, les habitants de Birtouta ont pu profiter de quatre écoles primaires réalisées et de 24 classes achevées dans le cadre de l'extension. Avec un budget communal évalué à 12 milliards de centime (2006) dont 70% réservés à la masse salariale, le parachèvement des travaux du lycée a permis l'ouverture de cet établissement. Sauf que pour le maire, il y a urgence de réaliser un second lycée à Birtouta dès lors qu'un seul établissement d'enseignement secondaire ne peut répondre aux besoins de toute la population. La clinique, la salle omnisports ainsi qu'une piscine olympique sont des projets qui ont vu le jour. Dans le chapitre réservé au logement, la commune de Birtouta est, de l'avis du président de l'APC, marginalisée. « Nous avons réalisé 800 logements sociaux et étions sur le point de les distribuer mais, à cause du séisme de 2003, la wilaya les a réquisitionnés au profit des sinistrés », atteste le maire qui affirme que sa commune a un « besoin imminent » en logements. Pour faire face aux 2500 demandes de logements formulées par les citoyens de la commune, un programme ambitieux est en phase de réalisation dans ce secteur-là. Il s'agit, selon notre interlocuteur, de 600 logements prévus dans le cadre de la formule AADL, de 300 logements Fades, de 50 logements sociaux, ainsi que 1500 logements LSP dans le cadre du programme présidentiel. Par ailleurs, le marché de proximité est réalisé à hauteur de 70% alors que l'étude pour la réalisation d'un marché couvert « est finalisée ». Un CEM, une bibliothèque communale ainsi que le nouveau siège de l'APC sont programmés pour 2006. Côté sport, le premier magistrat de la commune avoue que rien ne va plus. Le stade communal est dépassé par les événements, alors que les terrains de proximité situés en plein centre-ville sont abandonnés. D'après lui, l'entreprise dépêchée par la DJS pour réhabiliter ces terrains n'a plus remis les pieds à Birtouta. Idem pour le centre culturel qui est délaissé. Pour mettre du baume au cœur des jeunes chômeurs dépourvus de loisirs, le P/APC ambitionne une aide des pouvoirs publics afin de réaliser des salles polyvalentes, des centres culturels, ainsi que des aires de jeux dans les différents quartiers et villages agricoles de Birtouta. C'est pour cette raison qu'un centre de colonie de vacances a été acquis par l'APC de Birtouta en partenariat avec celle de Tessalla Merdja à Bouchegal, à Ténès, wilaya de Chlef. D'une superficie de 2,5 ha, dont 600 m2 bâtis, ce centre profitera aux habitants de Birtouta qui pourront y passer leurs vacances.