Sans diesel, pas facile ! Telle semble être, actuellement, la devise des constructeurs pour quasiment tous les segments de marché. Celui des berlines de type Renault Laguna illustre bien ce propos. Autant dire que la Hyundai Sonata, rivale de cette française, mais jusqu'ici uniquement disponible en motorisation essence, ne risquait pas de lui faire trop d'ombre. Désormais, elle comble son handicap en accueillant sous son capot un 2 l diesel de 140 ch. Ce moteur « maison » dispose d'une rampe commune, d'un turbo à géométrie variable et voit ses gaz d'échappement traités par un filtre à particules en série. Technologiquement, il ne lui manque donc que les injecteurs piézo-électriques pour être au top. Il octroie à la coréenne des performances décentes, sans plus : elle frôle les 200 km/h et passe de 0 à 100 km/h en moins de 13 s. Rien de bien remarquable, juste de quoi se situer dans une moyenne décente. Idem côté reprises avec des chiffres moyens : c'est suffisant pour doubler, mais sans brio particulier. Il faut dire que ce moteur doit entraîner plus de 1600 kg d'une berline longue de 4,80 m, ce qui en fait la plus grande de la catégorie (Skoda Superb mise à part). De ce fait, les 8 l aux 100 km demandés en consommation moyenne sont acceptables au regard du gabarit. Le moteur se montre super en roulant, la Sonata bénéficiant d'une bonne insonorisation générale. Ce niveau sonore soigné s'ajoute à un bon niveau de confort procuré par des suspensions souples travaillant très bien en filtrage. Un excellent gabarit qui constitue l'un des points forts de la voiture. Les passagers en profitent largement, notamment ceux de l'arrière, qui bénéficient d'un espace digne de la catégorie supérieure (Peugeot 607, Mercedes Classe E…). Le coffre n'est pas en reste puisque Hyundai a mis 523 dm3 de capacité, sachant que l'on peut aller à un volume au-delà de 600 dm3. Avec un équipement complet. L'antidérapage ESP fait partie de la dotation, de même que la climatisation automatique, le radar de recul, la radio avec lecteur CD et fonction MP3, le régulateur de vitesse, etc. On peut y ajouter des sièges en cuir à réglage électrique et chauffants, un toit ouvrant, ainsi qu'un rétroviseur intérieur automatique jour/nuit. Ne manquent que les phares et les essuie-glaces automatiques pour compléter la panoplie d'équipements. Il manquait un diesel à la Sonata : c'est aujourd'hui du passé. Elle va donc désormais intéresser ceux qui ne jurent que par la rampe commune. Et là, elle pourra faire valoir ses vrais atouts d'une vraie berline du segment M2.