Après avoir franchi des étapes importantes dans le processus de production et de diversification de ses produits et s'être affirmé en tant que leader de son segment, dans un environnement de plus en plus concurrentiel, le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) veut se départir des mécanismes de gestion classique et de la démarche attentiste — qui colle trop souvent à la réputation des groupes publics — en investissant notamment le créneau de la digitalisation. Un chantier important que le groupe initie dans le cadre de la «charte client», en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) qui l'assiste dans l'adoption d'une stratégie offensive et l'instauration d'un mode de management moderne et transparent à même de décourager la spéculation et d'asseoir le groupe sur une trajectoire de croissance à long terme. Une démarche volontaire et inédite au sein du secteur public, qui a été explicitée, jeudi dernier, par de nombreux responsables du GICA au sein de la cimenterie de Aïn El Kebira (Sétif) qui a accueilli — après la cimenterie de Chlef — une rencontre de proximité avec les partenaires commerciaux du groupe. Celui-ci entamera ainsi, dès le mois de septembre prochain, comme l'explique Abdou Abderrahmane, directeur de recherche au Cread, l'application de la «charte client» élaborée à partir d'une synthèse des doléances des clients à travers cinq axes principaux, dont la mise en place d'un portail numérique et une approche commerciale dématérialisée qui mettront fin dans le cadre de deux projets pilotes — en attendant la généralisation à toutes les filiales — aux tracasseries bureaucratiques et annuleront toutes les formes d'intervention inopportunes favorisant la spéculation et de lourdeurs administratives. Plusieurs volets ont été notamment définis par le groupe, dont une meilleure réactivité commerciale, l'amélioration de la diffusion de l'information, et de l'accueil physique et téléphonique. Le groupe s'engage ainsi, selon le chef de la division de partenariat et de communication, Azzeddine Asfirane, «à gagner la confiance totale de ses clients et à les fidéliser». Le GICA est ainsi indéniablement face à un important challenge qui passera nécessairement par une réadaptation de ses modes de gestion, mais aussi une remise à niveau de sa composante humaine qui sera en charge d'appliquer la nouvelle démarche adoptée par le groupe. Il est à rappeler que le GICA a réalisé en 2016, et ce, pour la deuxième année consécutive, un nouveau record de production, atteignant 12,604 millions de tonnes de ciment contre 12,143 millions de tonnes en 2015, soit une hausse de 4%. Le groupe s'est fixé comme objectif prioritaire de contribuer activement à combler le déficit en matière de ciment, avec la poursuite des grands investissements dans le secteur de l'habitat et des infrastructures. Sur un autre volet, le GICA, qui a engagé un ambitieux plan de développement de ses nombreuses unités de production de ciment, a également mis l'accent sur le développement des filières des granulats et du béton prêt à l'emploi (BPE), dans le cadre de sa stratégie de diversification de produits. En outre, et soucieux de préserver son image d'entreprise citoyenne, le GICA a lancé plusieurs actions visant à protéger l'environnement contre les impacts négatifs induits par les activités de production de ciment. Il s'agit, notamment, du remplacement des électrofiltres par des filtres à manche de dernière génération dans les cimenteries du groupe, l'installation de stations d'épuration des eaux usées, le recyclage des déchets, l'incinération des médicaments, la réhabilitation des carrières et l'économie d'énergie. De même, le GICA a déployé, dans le cadre de sa politique HSE, tous les moyens nécessaires pour garantir à ses employés des conditions de travail répondant aux normes internationales en matière de sécurité.