Après avoir reçu les clés de leurs logements en août 2006, les habitants de la cité AADL1 de Bab Ezzouar sont maintenant en proie à de nombreux problèmes liés pour la plupart à l'insalubrité et au manque d'entretien. Ainsi, plusieurs immeubles de cette cité sont dans un état de laisser-aller qui en dit long sur les désagréments que subissent les habitants. A l'intérieur des immeubles, tels que le numéro 33, plusieurs problèmes ont été soulevés par les résidants, en quête d'une intervention rapide des agents de l'AADL ou toute autre autorité compétente. La visite démontre un manque criant d'entretien. Les nombreuses fenêtres qui faisaient rempart contre les éléments naturels ne sont plus qu'un vague souvenir, également les ascenseurs, qui sont au nombre de deux dans cet immeuble, ne répondent pas aux normes de sécurité et ne fonctionnent que rarement. «Nos immeubles souffrent d'un nombre important de problèmes et le plus récurrent reste celui des pannes à répétition des ascenseurs», dit un habitant. «Notre immeuble est équipé de deux élévateurs, le premier est à l'arrêt depuis plus de quatre ans, le second fonctionne par intermittence et parfois ce dernier tombe en panne avec des personnes à l'intérieur», s'indigne notre interlocuteur. Aussi, d'autres problèmes ont été soulevés par les habitants, à l'instar des détritus qui enlaidissent le paysage. «Les immeubles ne sont pas nettoyés convenablement, une femme de ménage a été engagée il y a quelque temps, mais son travail se limite aux endroits visibles par tous», nous a confié Merzak. Des dégâts dus aux eaux ont également été constatés par les habitants, une citerne d'une importante contenance a été endommagée, et selon notre interlocuteur, aucun agent de Seaal ou de l'AADL ne s'est déplacé sur les lieux. «Après que la fuite eut persisté durant un mois, nous avons décidé de cotiser entre locataires et de régler le problème nous-mêmes, ainsi, nous avons engagé quelqu'un qui a pu réparer la fuite d'eau et résoudre notre problème», nous informe le père de famille. Des odeurs nauséabondes émanent des cages d'escalier, et notre interlocuteur nous explique, avec gêne, que des jeunes et moins jeunes n'hésitent pas à uriner à l'intérieur des immeubles. «A cause des portes d'entrée qui ne ferment pas, les enfants et les passants qui ont une envie pressente n'hésitent pas à se soulager dans l'immeuble», s'indigne-t-il. Par la suite, la cité dans son ensemble quant à elle souffre de l'oubli. Les trottoirs sont pour la plupart dans un état lamentable. Les déchets, ménagers ou simples mégots de cigarettes accompagnés de gobelets en plastique, tapissent le bitume. Notre interlocuteur nous a informés que les habitants se sont déplacés à maintes reprises au bureau AADL présent dans la cité pour demander des interventions rapides afin de régler les problèmes avant qu'ils ne prennent plus d'ampleur. «Nous avons envoyé des lettres et nous avons reçu des accusés de réception, mais rien n'a encore été fait pour résoudre nos nombreux problèmes qui s'aggravent de jour en jour.» Seul point positif qui a été signalé, la présence des forces de l'ordre à l'intérieur de la cité AADL afin d'endiguer tout problème de drogue et d'agression qui ne font que prendre une grande ampleur.