Pas plus tard que la semaine dernière, nous relate un locataire de la cité Aadl des Bananiers, une femme a été coincée à l'intérieur d'un ascenseur qui a fait une chute libre du 14e étage jusqu'au… 2e. «Depuis cet instant, les résidents ont fait une croix sur les ascenseurs. Les gens montent chez eux et redescendent à pied. Ils ne veulent plus prendre ces maudits ascenseurs de peur de subir le même sort de cette femme.» Ce n'est pas le titre d'un film d'horreur à la Hitchcock mais la mésaventure de plusieurs locataires des cités Aadl à travers l'Algérois. La chute vertigineuse des ascenseurs avec des locataires à l'intérieur plonge les habitants de ces cités dans une véritable psychose. La peur de l'ascenseur est devenue aujourd'hui une réalité. Pas plus tard que la semaine dernière, nous relate un locataire de la cité des Bananiers, une femme coincée à l'intérieur d'un ascenseur qui a fait une chute libre du 14e étage jusqu'au… 2e. «Cette femme est sous le choc. Nous croyons même qu'elle est devenue depuis cet incident diabétique. C'est grâce aux freins automatiques de cet ascenseur qu'elle a eu la vie sauve. Depuis cet instant, les résidents ont fait une croix sur les ascenseurs. Les gens montent chez eux et redescendent à pied. Ils ne veulent plus prendre ces maudits ascenseurs de peur de subir le même sort de cette femme», nous explique notre vis-à-vis. Un autre cas s'est produit, nous informe-t-on, au niveau de la cité Aadl de Sebala. Un ascenseur, avec à son bord un jeune homme, a chuté du 11e au 6e étage. Et c'est toujours grâce au système de freinage automatique que cet engin s'est arrêté. «Imaginez un seul instant que le système d'arrêt automatique ne fonctionnait pas. Il serait sûrement dans l'autre monde», s'indigne notre source. Depuis cet incident, les responsables de l'Aadl au niveau de cette cité ont dû mettre à l'arrêt cet engin «pour éviter d'autres incidents», nous indique-t-il. «Avec tous les problèmes qui nous pourrissent quotidiennement notre vie comme ceux de la propreté des lieux, de l'absence des femmes de ménage, de la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur des immeubles, vient s'ajouter celui des ascenseurs qui font des chutes libres. C'est le comble», regrette notre interlocuteur. Idem pour le bouton «SOS» ou encore le téléphone de secours qui est inexistant dans les ascenseurs. «Plusieurs locataires se sont retrouvés coincés. Ils ont dû faire appel aux autres voisins pour leur venir en aide», déplore un locataire. Il est utile de préciser qu'une jeune entreprise privée a été chargée par l'Aadl pour prendre en charge l'entretien et la mise à niveau des ascenseurs à travers tous les sites de cet organisme. Selon les dires de certains, les pannes répétées font suite à l'absence de maintenance de la part depuis plusieurs années. «Le problème ne se pose pas au niveau des ascenseurs qui sont de bonne qualité, mais celui de leur entretien qui n'a pas été effectué depuis plusieurs années. Ensuite, pour réparer un ascenseur, les techniciens ôtaient des pièces d'un autre ascenseur. C'est vraiment du bricolage et c'est pour ces raisons que nous sommes arrivés à cette situation», relate un résident du site Sebala. A Baba Hacène, les locataires d'un immeuble de 14 étages ont été priés de débourser pas moins de 300 000 DA pour la réparation de leur ascenseur en panne. «La panne a été bel et bien identifiée. Sauf que pour la réparer, un sous-traitant a exigé des locataires le paiement de 30 millions de centimes. Les habitants ont refusé de payer cette somme du moment que dans les charges qu'ils paient mensuellement, les frais de réparation sont inclus. «Ils nous reprochent d'être la cause de la panne et veulent que nous cotisions pour les travaux de réparation», s'indigne cette mère de famille, tout en précisant que cette panne qui touche de nombreux immeubles est due aux «coupures récurrentes du courant électrique». Au site de Draria, des locataires sont poursuivis en justice pour avoir procédé à la réparation de leur ascenseur.