Les filles représentent 65,03% des lauréats à ces épreuves. Le taux de réussite aux épreuves du baccalauréat a atteint 56,07%. Ce taux concerne uniquement les candidats scolarisés et englobe les résultats des deux sessions de 2017. Le taux était de 49,79% lors de la session de 2016. Le taux de réussite chez les candidats libres a atteint 47,44%, a annoncé hier Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l'Education nationale, lors d'une conférence de presse consacrée aux résultats. Sur les 761 740 candidats inscrits, 656 540 ont passé les épreuves, rappelle le même responsable. L'augmentation perceptible du taux de réussite revient, selon le responsable, à «la stabilité et aux bonnes conditions ayant caractérisé l'année scolaire écoulée». La filière mathématiques détient la palme du classement par filières, avec un taux de réussite de 68,70% cette année, contre 63% en 2016. La filière des sciences expérimentales se classe en 2e position avec 62,51% de taux de réussite, contre 52,98% en 2016. Les filières techniques arrivent troisièmes (53,12%), suivies des lettres et philosophie avec 52,09%, puis de la filière gestion et économie avec 50,72%. La filière des langues étrangères a enregistré un taux de réussite de 47,18%. Selon les chiffres avancés par le même responsable, les filles représentent 65,03% des lauréats à ces épreuves, alors que ce taux était 66,21% en 2016. M. Messeguem a refusé de donner le taux de réussite enregistré lors de la session spéciale du 13 au 18 juillet à laquelle ont participé près de 20 000 candidats, sur plus de 104 000 concernés. «L'objectif de l'organisation de cette session spéciale est notre souci d'équité vis-à-vis des retardataires à la session de juin. On ne donne pas le taux de réussite séparément», argue-t-il. Le ministère ne veut pas non plus communiquer le classement des résultats par wilaya. Le département de l'Education semble d'ailleurs gêné par les disparités dans les moyens dont disposent les différentes régions du pays, ce qui expliquerait donc la différence dans les résultats obtenus aux différents examens nationaux. «Nous ne voyons pas l'utilité de communiquer les résultats par wilaya, connaissant pertinemment la différence des moyens disponibles d'une région à une autre. Il ne faut donc pas comparer l'incomparable. Qu'on ne me demande pas de comparer les résultats obtenus dans une wilaya du Nord à ceux d'une autre wilaya du Sud ou des Hauts-Plateaux», souligne M. Messeuguem, en colère, refusant de confirmer si la wilaya de Tizi Ouzou est en tête du classement national.«Nous sommes plutôt intéressés par le classement des établissements dans la même wilaya», s'est-il contenté de souligner. C'est le même discours développé également par la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, qui, hier, sur les ondes de la Chaîne 3, a refusé d'entrer dans le détail de ce classement. La ministre explique l'augmentation du nombre des candidats ayant réussi à cet examen par une année «stable qui n'avait pas été perturbée comme les précédentes par des mouvements sociaux auxquels avaient appelé les syndicats d'enseignants». Mme Benghabrit a tenu également à souligner la «crédibilité» dont peut se prévaloir le baccalauréat de 2017. En raison, dit-elle, de l'absence de toute «fuite» des sujets, comme cela avait été le cas lors de la session précédente.