Les citoyens qui réclament depuis plus de deux ans leurs armes confisquées pendant la sombre décennie se sont déplacés au niveau du siège de la wilaya, mais pour entendre les mêmes propos, à savoir que la question relative à la restitution de leurs fusils relève de la seule prérogative du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, à la connaissance duquel leur revendication a été déjà portée. Propos qui, même s'ils n'ont réussi à convaincre personne, ont cependant fini par décourager un grand nombre d'entre eux. 2000 à 2500 des 7000 citoyens désarmés dans la wilaya de Bouira exigent la restitution de leurs fusils confisqués. L'absence de réaction chez les autres s'explique par le fait qu'ils n'ont eu aucune peine à récupérer leurs armes déposées au niveau des commissariats des daïras dont relève leur localité. Par contre, ceux qui ont remis leurs fusils au niveau des brigades de gendarmerie continuent à se heurter partout au même mur de silence. Rien, n'en effet : ni la fermeture du siège de wilaya, ni les sit-in, et encore moins le blocage de la principale artère de la ville de Bouira. Invariablement le même discours continue à leur être servi par le wali via son chef de cabinet. Le découragement s'installant parmi les revendicateurs, ils n'étaient plus qu'une soixantaine, hier, à porter à bout de bras la revendication de tous les autres mécontents. Reçue par le chef de cabinet, comme c'est devenu la coutume, une délégation composée de 8 personnes en soulevant la question de la restitution des armes a eu droit aux mêmes réponses : attendre le bon vouloir de la seule autorité compétente en la matière dont dépend le règlement du problème. Une solution qui tarde !