Alors que tout le monde crie à la soif et court jerrican battant à la recherche de la denrée précieuse, à cause de la sécheresse ayant entraîné la chute des débits et l'assèchement des forages, le maire d'El Maïn, au nord de la wilaya, affirme que l'eau coule à flots dans sa municipalité et que ses administrés ne souffrent point de la pénurie qui sévit ailleurs. «En effet, nous avons un forage d'un débit de 25 litres par seconde qui répond largement aux besoins des 6000 habitants de la commune d'El Main. Et nous parvenons même à alimenter quotidiennement les 3 autres communes de la daïra de Djaâfra et Theniet Ennasr, dans la daïra de Medjana,à partir de 2 réservoirs d'une capacité de 2 x 500 m3. Et si les citoyens jugent qu'ils sont mal approvisionnés, c'est juste à cause du vieillissement du réseau des canalisations qui remonte à plus de trente ans et aux branchements illicites. Deux raisons suffisantes pour perturber la distribution et faire croire aux citoyens qu'ils sont mal alimentés», nous dit-il. Notre interlocuteur déplore, toutefois, le manque de moyens financiers, morosité économique oblige, pour pouvoir entamer des travaux de rénovation sur l'ensemble du réseau d'AEP, en attendant le transfert des eaux depuis le barrage limitrophe de Tichihaf, dans la wilaya de Béjaïa, pour alimenter les 14 communes du nord, les 8 de Bordj et les 6 de Sétif. En outre, plusieurs projets de développement sont inscrits pour cette commune montagneuse distante de 60 km du chef-lieu de wilaya. Entre autres, 2 projets d'assainissement, 2 maisons de jeunes, la réfection d'un tronçon pour El Majen et Sidi Idir et la transformation d'une école en musée au chef-lieu de commune sont inscrits.