La section de lutte de l'association sportive IRBC de la commune de Chorfa (45 km à l'est de Bouira) évolue dans des conditions difficiles malgré ses bons résultats. «Notre unique budget se résume à 9 millions de centimes annuels provenant de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya. Une somme modique, puisqu'un seul de nos déplacements coûte au moins 12 millions de centimes. Nos n'avons pas bénéficié de la subvention de l'APC depuis 2 ans. C'est avec nos propres moyens qu'on résiste», regrette Rabah Galou, président de ladite section. Pourtant, des centaines d'athlètes ont été formés, notamment des filles, et parmi elles des championnes internationales. «Actuellement, nous avons plus d'une centaine d'athlètes, dont plus de la moitié sont des filles. Nos lutteuses ont offert plusieurs médailles à l'Algérie. Le dernier sacre a été remporté par notre jeune athlète Lina Khellal qui a décroché la médaille d'or récemment aux Jeux méditerranéens à Madrid. Nous avons aussi 3 championnes d'Afrique, 3 vice-championnes, 2 athlètes à l'équipe nationale et la liste est longue», dira notre interlocuteur. Malheureusement, ces jeunes talents ne disposent même pas d'un lieu adéquat et du matériel pour les entraînements. «Nous n'avons même pas de quoi acheter des survêtements pour nos sportifs. La salle d'entraînement est sous-équipée. Ni tapis spécial, ni vestiaires, ni sanitaires. Nous avons des entraîneurs de haut niveau qui travaillent bénévolement à temps partiel. Malgré les excellents résultats qu'ils ont obtenus, ils n'ont pas été recrutés.» Un cri de détresse est lancé à l'adresse des pouvoirs publics pour encourager ces jeunes athlètes qui ont tant donné à l'Algérie.