C'est peut-être la seule ville de la région où les trottoirs sont continuellement squattés par les marchands des quatre saisons et des commerces informels. Pour preuve, les principales rues de la ville sont perpétuellement occupées par des commerçants qui disposent leurs marchandises à même le sol, privant de ce fait les passants de marcher sur les trottoirs. Il en est ainsi de la rue Abbès Laghrour, du boulevard Benboulaïd, ex-rue de Constantine, et des ruelles situées au cœur de la ville et qu'on dénomme communément Trik Staïfia, et aussi le pourtour de la place des Martyrs. «Il y a bien longtemps, qu'il m'est interdit de marcher sur les trottoirs de certaines rues», nous lance, désabusé, un habitant. Les marchands dans leur majorité étalent toutes sortes de marchandises et d'articles sur les trottoirs, obligeant les passants à circuler sur la chaussée. A maintes reprises, les services de la sûreté de daïra sont intervenus pour mettre de l'ordre, mais cela ne dure que quelques jours, puisque les vendeurs de l'informel reviennent à la charge. En l'absence de marchés de proximité, les marchands de fruits et légumes ont installé leurs étals tout le long du stade communal. Là où le bât blesse, c'est que ces marchands occupent même la chaussée, ce qui gêne énormément la circulation automobile. Beaucoup de citoyens se demandent pourquoi les autorités municipales tardent à ouvrir l'ancien marché couvert, qui, lui, pourrait résoudre de manière définitive ce problème.