Avec la sécheresse qui sévit, les éleveurs de Relizane, région agricole et renommée pour ses étendues de pacage, manifestent une grande inquiétude pour leur cheptel, sérieusement menacé. « On ne sait à quel saint se vouer pour sauvegarder nos bêtes, d'autant plus que la pluviométrie se fait vraiment avare et l'aliment de bétail brille par sa rareté et surtout sa cherté », lancera avec amertume un fellah. Conséquence immédiate : les aliments de bétail tels l'orge, l'avoine et le son, très prisés en cette crise, affichent une courbe ascendante des prix au point où l'avoine a dépassé le seuil des 5 400 DA le quintal. « Devant cette situation, les éleveurs sont contraints de sacrifier une partie de leur cheptel, avec tout ce que cela engendrera comme perte, pour aménager le reste », soulignera un autre concerné. Ainsi, il est aisé de prévoir une dégradation alarmante de la richesse animale en cette région, surtout que bon nombre d'éleveurs, selon des observateurs, ne sont pas assurés contre de tels imprévus.