Plusieurs parents d'élèves se plaignent de pratiques discriminatoires et de clientélisme au lycée d'El Kala (w. d'El Tarf). Des pratiques méprisables, soulignent-ils, qui élèvent l'injustice et l'impunité, car les responsables n'ont pas été sanctionnés par leurs chefs au courant de ces agissements, au rang des vertus de l'école de la République. Comme c'est de coutume depuis toujours et partout dans le monde, les élèves de terminale, qui ont échoué à leur examen de l'année précédente et qui ont l'âge requis, redoublants ou pas, sont autorisés à refaire l'année du bac. Mais cette règle universelle, simple d'application, car s'appuyant sur un critère qui ne souffre aucune équivoque, est, elle aussi, manipulée et instrumentalisée pour de sombres desseins au lycée d'El Kala et probablement ailleurs aussi. En effet, dans cet établissement, ce n'est pas l'âge de l'élève qui est pris en compte mais le statut social ou la fortune de la famille. Ainsi, des parents de modeste condition ont pu relever, avec preuve à l'appui, que des élèves de 21 ans et des triplants, ont été autorisés spécialement à suivre les cours de cette année. Une faveur refusée à d'autres âgés de 18 ou 19 ans, en droit d'en jouir, sous de fallacieux prétextes comme par exemple la moyenne obtenue au bac. Mieux encore, raconte un parent pour prouver la caution de la direction de l'éducation dans ces magouilles, où il est allé se plaindre d'un cas flagrant de discrimination. Le directeur de l'éducation en personne a promis de faire la lumière sur un cas et de sanctionner éventuellement le proviseur du lycée. Au lieu de cela, et pour sauver les apparences, l'élève favorisé est éloigné quelque temps de l'établissement avant d'être réintégré quelques jours plus tard. Entre-temps, le parent plaignant est pris à partie par le parent favorisé qui lui reproche d'avoir éventé l'affaire. Comment qualifier ce genre d'agissement sinon de mafieux ? Les humeurs et les intérêts des responsables ont pris le pas sans vergogne sur le droit, sinon comment expliquer que des élèves d'El Kala, en droit de refaire la terminale, refusés au lycée de cette ville, ont trouvé une place dans les lycées d'Oum Teboul, de Aïn El Assel, d'El Tarf, de Bouteldja à 45 km et doivent ainsi faire un marathon journellement ? Et on a même soumis un cas où l'adolescent fait tous les jours le va-et-vient entre El Kala et Ben M'hidi, soit 120 km, trois heures de car !