Selon une source de la direction de la culture de Sidi Bel Abbès, le Festival du raï aura lieu cette année au mois de novembre, non pas dans l'emblématique stade des «Trois Frères Amarouche», mais dans la salle de spectacles de la maison de la culture Kateb Yacine. Le traditionnel Festival national de la chanson «raï» se voit subrepticement confiné, cette année encore, dans une posture subsidiaire, qui lui confère assurément un rôle culturel de moindre importance. Bien plus, depuis la précédente édition, il a pris accessoirement les contours inavoués d'un simple «mini-festival» qui, au grand dam des organisateurs et des spectateurs, devra se tenir, bon an mal an, au gré des fluctuations générées par l'austérité budgétaire ambiante. Une situation fort contraignante, qui se répercute inéluctablement sur la durée de la manifestation, réduite désormais à trois jours seulement au lieu d'une semaine, la consistance du programme d'animation artistique, la qualité des «raïmen», le nombre des festivaliers, etc. A moins d'une levée graduelle des restrictions financières en vigueur, la scène édifiée autrefois dans le fameux stade des «Trois Frères Amarouche», qui faisait jusque-là office de «music-hall», ne verra plus défiler les «bêtes de scène» à l'image du king Khaled, Zahouania, Kader Japonais, Anouar, du groupe «Raïna Raï», Houari Dauphin, Cheb Yacine et autres talentueux chanteurs qui, au grand bonheur des foules, enflammaient allègrement les gradins archicombles durant les longues et non moins captivantes soirées du «Petit-Paris». Pour l'heure, les fans et autres adeptes de ce genre musical devront se contenter d'un mini-festival de la chanson raï.