Les habitants de la capitale ont encore toutes les peines du monde pour s'approvisionner en pain depuis la fête de l'Aïd. Les boulangeries, qui ont fermé durant les deux jours fériés, ont préféré boucler la semaine, créant de surcroît une réelle pénurie en pain. A El Harrach, la majorité des boulangeries qui se trouvent sur le flanc de montagne n'ont au troisième jour pas ouvert, que ce soit à la cité PLM, d'Urgence, la cité la Faïence ou encore à Diar El Afia. Les quelques boulangeries restées ouvertes dans la rue d'Alger ou au centre-ville d'El Harrach ont été prises d'assaut par les clients. A proximité du marché couvert, les vendeurs informels ont profité de l'occasion pour écouler le pain ordinaire à 25 DA la baguette. «Les commerçants anarchiques qui proposent du pain de mauvaise qualité et dont la provenance est méconnue sont les premiers à bénéficier de cette situation», confie un habitant qui évoque une véritable pénurie. Une hausse enregistrée par rapport aux autres mois de l'année car accentuée par une augmentation de la demande due essentiellement aux vacances d'été et aux visites familiales. L'absence de sanctions à l'égard des boulangers qui ferment boutique et qui ne respectent pas le planning de permanence a créé une sorte de relâchement de la rigueur. En attendant un retour à la normale, des mères de famille ont recours à la bonne vieille méthode et décidé de mettre la main à la pâte. «Pour ne pas dépendre des boulangeries, on a décidé de préparer des galettes traditionnelles chez nous. Cette préparation demande du temps, mais on est bien obligé de le faire», affirme une mère de famille. La période des congés et des fêtes doit être gérée avec rigueur par les services de la Direction du commerce de la wilaya. Les congés doivent faire l'objet d'une programmation au préalable, afin d'assurer une permanence à même de répondre aux besoins des citoyens, particulièrement pour les produits de première nécessité tels que le pain.