- Rwanda : Arrestation de responsables de deux partis de l'opposition Plusieurs responsables de deux partis rwandais non reconnus par les autorités, dont le FDU-Inkingi de l'opposante emprisonnée Victoire Ingabire, ont été interpellés mercredi, a-t-on appris hier auprès de ces partis et de la police. Le président rwandais, Paul Kagame, réélu le 4 août avec près de 99% des voix, est crédité du développement d'un pays exsangue au sortir du génocide de 1994, mais il est aussi accusé de bafouer la liberté d'expression et de réprimer toute opposition. Les interpellations de mercredi sont les dernières en date d'une longue liste d'arrestations d'opposants. Dans un communiqué publié depuis Londres, où son porte-parole est exilé, le parti des Forces démocratiques unifiées (FDU-Inkingi) a dénoncé l'arrestation, mercredi dans ses bureaux de Kigali, de trois hauts responsables du parti, dont le vice-président et la trésorière adjointe, ainsi qu'un garde de sécurité et un employé. - Adhésion à l'UE : «Nous avons été dupes», selon l'ambassadeur de Turquie en France La Turquie «a été dupe» pendant des années au sujet de son adhésion à l'Union européenne, a estimé hier l'ambassadeur turc en France, jugeant que l'Europe «n'avait pas dit toute la vérité». «Depuis des années, on nous fait attendre dans l'antichambre. Oui, on a été dupes, oui, on a l'impression que l'Europe ne nous a pas dit toute la vérité», a déclaré Ismail Hakki Musa devant l'European American Press Club à Paris, alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, s'est dite favorable à un arrêt des négociations avec Ankara sur son adhésion à l'UE. «On ne peut pas négocier pendant des années pour venir ensuite nous dire : vous savez, on s'est trompé, vous n'avez pas de place à la maison. Nous ne voulons plus un mariage, mais un concubinage», s'est insurgé l'ambassadeur, rejetant l'hypothèse d'un «partenariat privilégié» comme troisième voie éventuelle. «Un partenariat privilégié c'est un traitement dégradant. C'est trop tard», a-t-il déclaré, estimant qu'au bout du compte il revenait à l'Europe de «choisir». - Brexit : Barnier «inquiet» des propositions de Londres sur l'Irlande Le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, s'est dit «inquiet» hier des propositions britanniques destinées à résoudre l'épineux problème de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord une fois acté le départ du Royaume-Uni. «Ce que je vois dans la position britannique sur l'Irlande et l'Irlande du Nord m'inquiète», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, où il a détaillé de nouvelles positions européennes publiées hier sur cinq thèmes liés au Brexit, dont celui de la frontière irlandaise. - Togo : L'internet mobile toujours coupé avant de nouvelles manifestations de l'opposition L'internet mobile était toujours coupé hier au Togo, où de nouveaux rassemblements de l'opposition étaient prévus au lendemain d'une journée de mobilisation massive dans les rues de Lomé et d'autres villes du pays. «Bring back our internet îTogo», réclamaient des internautes togolais sur les réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook, qui restaient accessibles par intermittence via wifi à Lomé. L'organisation Internet Sans Frontières, dans un communiqué publié mercredi, a condamné «avec la plus grande fermeté cette atteinte à la liberté d'expression en ligne des citoyens togolais», demandant aux autorités «d'user des voies conformes au droit international pour assurer un équilibre entre la protection des libertés, notamment la liberté d'expression, et la préservation de l'ordre public».