Pour la deuxième sortie du nouveau wali dans une daïra, le menu de sa visite a porté sur la sempiternelle question de la viabilisation et des travaux tertiaires. La première des étapes est un complexe sportif de proximité situé à Chabat El Laham. Ses visibles défauts de construction et de finition dénoncent le choix de l'entreprise réalisatrice et la qualité du suivi des travaux. Achevé en janvier 2016, il n'a pas encore ouvert ses portes. Le sera-t-il avant la fin de l'année selon les instructions données ? Par ailleurs, 60 logements ruraux en semi-collectif ont connu un retard en raison du non-règlement des situations de travaux à l'entrepreneur. Dans l'affaire, 25 familles demeurent entassées dans une cave attendant d'être recasées ainsi qu'une liste de 35 autres ne pouvant bénéficier d'un LPL. Quand au dédoublement de la RN 108 reliant Chabat à Hammam Bou Hadjar sur 20 km, elle est à 55% du taux de réalisation alors que le pont enjambant l'oued El Maleh n'est qu'à 15%. Les travaux initiés en décembre 2014 ont été stoppés en raison de la nécessité de déplacer le réseau de fibre optique. Le nouveau délai de livraison arrêté à avril 2018 ne sera pas tenu en raison de la libération au compte-goutte des crédits de paiement par le ministère des Finances. A la ferme Farsi regroupant 70 familles, le wali a opposé un niet catégorique à la conversion en salle de prière et d'enseignement coranique d'une salle polyvalente communale dédiée aux jeunes : «Une moussala relève de la contribution des fidèles et des bienfaiteurs». Sollicité, le DJS s'est engagé à l'équiper, le maire devant impliquer les jeunes dans la prise en charge de leur salle. Autre fait notable : sur le mur d'une bâtisse, plus d'une dizaine de compteurs électriques sont alignés et d'où partent une multitude de fils électriques alimentant des habitations situées à des dizaines de mètres, ce qui défie toutes les règles de sécurité. D'aucuns se sont posé la question de savoir à quoi ont servi les PCD et les programmes d'électrification rurale. La Sonelgaz a été instruite pour établir un devis de travaux. A Terga, une exception en matière de promotion immobilière à travers la wilaya a été visitée. 194 logements en R+5 doivent être livrés en septembre 2019. De colossaux travaux d'infrastructure ont été réalisés par… 11 travailleurs chinois qui recevront un renfort de 16 autres pour la suite des travaux. Ici, pas question de retard, pas de problèmes de matériaux de construction, ni de financement. Par contre, la livraison d'un complexe sportif de proximité est reportée à avril 2018 pour divers soucis dont ceux du règlement des situations de travaux. En la ferme Djebarri, 200 logements ruraux groupés attendent la réalisation des réseaux d'AEP et d'assainissement depuis qu'ils ont été habités fin 2016. Là, les crédits de paiement avaient été gelés au moment où les travaux devaient être lancés. La direction de l'Hydraulique prendra en charge le dossier. Au douar Ouled Jebara, les travaux de raccordement au réseau d'assainissement de 120 logements ne sont qu'à 40% d'avancement. 56 de ces logements ont été bâtis en contrepente, d'où l'impossibilité de les raccorder au réseau. Le chef de daïra sollicite la couverture du wali pour les relier à une fosse septique à réaliser, une solution qui n'a pas les faveurs des habitants. Le feu vert lui a été donné. En l'ex- village socialiste agricole Gharras Baroudi relevant de la commune d'Ouled Kihel, c'est encore les travaux VRD et tertiaires au profit de l'habitat rural groupé, soit 330 logements dont 100 réalisés en contrepente, ce qui relève d'un problème technique qui aurait dû être préalablement traité par l'étude de réalisation. A El Malah, un complexe sportif de proximité est en souffrance. Les sportifs, des basketteurs évoluant en professionnels dénoncent le DJS pour n'avoir pas fait réaliser une salle aux normes de façon à pouvoir jouer devant leur public. La visite d'un projet de promotion immobilière révèle, selon les propos des uns et des autres, que le porteur du projet est une victime. Il estime que l'administration l'a laissé livré aux appétits d'un voisin qui s'était accaparé 700 m2 sur les 1500 qu'il avait acquis auprès des Domaines en 2010 en vue de réaliser 46 logements promotionnels. Auprès de la justice, il n'a obtenu gain de cause qu'en… 2016. Néanmoins, il a réalisé 38 logements sur l'espace non-litigieux alors que le reste des logements est en cours de réalisation. Au regard des vifs propos échangés avec des représentants de l'administration, il est apparu que cette dernière n'apprécie pas son franc parler et son refus d'un conformisme «aplaventriste». Enfin quant à l'ouvrage d'art, un échangeur à la sortie nord d'El Malah en remplacement d'un dangereux giratoire, le retard dans sa réalisation est imputable à des travaux supplémentaires.