La rentrée sociale s'annonce plus chaude que l'été, et ce sont les mécontents du logement qui annoncent les premiers signes du malaise. Hier, des dizaines de postulants aux logements sociaux locatifs (LSL) destinataires des années auparavant d'attestations de préaffectation, ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya de Souk Ahras pour demander leur attribution, prévue théoriquement au premier mois de l'année en cours. L'un des protestataires a résumé la situation ainsi : «Nous sommes tous des petits salariés essoufflés par les frais du loyer chez les particuliers, et ces logements, dont l'attribution est dite ‘‘imminente'' sont encore en phase de réalisation. Nous avons déjà cru aux promesses le jour où des noms de centenaires, de personnes décédées et de doubles affiliations figuraient sur les listes des attributaires de l'année 2014. C'était l'année de toutes les anomalies.» Des représentants du groupe ont été rassurés par des cadres de la wilaya quant à la prise en charge du problème. Contactée par téléphone, une source technique a confirmé que lesdits logements accusent un grand retard dans la réalisation. Hier encore à Sedrata, deuxième daïra après celle du chef-lieu, des citoyens lésés par la toute récente attribution de logements se sont regroupés devant le siège de la commune en signe de protestation contre la commission d'étude de la circonscription. Les contestataires ont surtout critiqué le choix des attributaires, où ils auraient décelé des indices de népotisme et accusé les membres d'avoir tourné le dos aux postulants les moins introduits auprès des entités partisanes. Interrogée par nos soins, une source responsable a indiqué que l'affichage des listes des bénéficiaires s'est déroulé sans heurts, hormis la présence sans gravité de quelques individus, dont les noms n'ont pas été retenus par la commission compétente. «Il appartient à toute personne se sentant lésée par cette attribution d'introduire un recours dans les délais et selon les conditions prévues par les textes. Je tiens, toutefois, à préciser que l'étude des dossiers et leur classement conformément au barème officiel ont eu lieu dans une transparence vérifiable», a déclaré notre source, qui croit qu'une telle réaction est compréhensible chez toute personne vivant dans une situation précaire. L'eau, l'emploi et l'éducation sont, avec le logement des foyers de contestation, à prendre au sérieux pour ces trois mois d'automne.