Les conditions dans lesquelles se sont déroulées les opérations d'attribution et de recours des 2063 logements sociaux ne cessent d'alimenter les critiques. Des sources concordantes ont indiqué que les 76 noms d'attributaires, dont les dossiers ont été rejetés par la commission des recours, n'ont fait l'objet d'aucune étude de la part des commissions concernées et se trouvent, de ce fait, entre les mains d'une seule personne. Un cadre a déclaré à ce sujet : «Les 76 indus attributaires devraient être logiquement remplacés par d'autres demandeurs parmi les familles lésées. Or nous ne savons pas, tout comme l'opinion publique et la presse, si ces logements seront remis à l'étude, ou s'il s'agit d'un quota-mystère destiné à d'autres privilégiés». Des membres des commissions d'étude et de recours ont, à leur tour, exprimé leur scepticisme quant- à cette manière d'agir qui n'honore guère les structures officielles, estiment-ils, avant de reconnaitre en usant d'euphémisme que la dernière attribution «compte plusieurs erreurs inévitables à cause de la forte pression qui pèse sur les membres des deux commissions de la part des demandeurs». A rappeler que sur les 6000 recours adressés à la commission concernée, seuls 76 cas ont été jugés fondés et portent tous les mêmes mentions de «propriétaire d'un autre logement» ou «attributaire d'un lot de terrain constructible». Sur le site officiel de la wilaya, la liste des bénéficiaires rejetés n'a pas concerné les personnes qui perçoivent six fois le SNMG, les prête-noms des centenaires décédés et les dizaines d'autres cas d'homonymes qui cachent mal les véritables identités des noms recommandés (listes et documents fournis par nos sources faisant foi). La part des amis du roi aurait-elle concerné les 76 unités ?