Le président de la communauté religieuse des Ahmadis, Mohamed Fali, a été condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 DA d'amende. C'est ce qu'a annoncé Amnesty International dans un communiqué rendu public hier. En détention depuis le mois d'août dernier, le chef des Ahmadis en Algérie devait être libéré dans la journée d'hier. «La libération de Mohamed Fali aujourd'hui est un soulagement, bien que la peine de prison que le tribunal de Aïn Tedles lui a infligée, même avec sursis, reste inacceptable. N'oublions pas que d'autres Algériens sont aujourd'hui derrière les barreaux pour l'exercice pacifique de la religion ahmadie. Ils doivent être libérés immédiatement, car personne ne doit être privé de sa liberté pour l'exercice de la religion», exige l'ONG. Selon l'organisation, «il est grand temps pour que l'Algérie modernise les lois qui ont permis ces détentions injustes, et adopte une législation qui respecte les droits humains». Amnesty International appelle également les autorités algériennes à abandonner toutes les accusations et les poursuites visant les Algériens ahmadis, lorsque celles-ci sont uniquement liées à la pratique pacifique de leur religion et à libérer immédiatement ceux qui sont encore incarcérés. «En vertu de l'article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'Algérie est cependant tenue de respecter le droit à la liberté de religion. Selon le droit international relatif aux droits humains et les normes connexes, ce droit inclut le droit de manifester cette croyance par un culte collectif, de construire des lieux de culte et de collecter des contributions financières volontaires», rappelle l'ONG.