Le diplomate déplore l'absence d' échanges économiques «entre les deux pays», alors que les relations d'amitié remontent à des décennies. Après les ambassadeurs d'éthiopie et d'égypte, c'est au tour du représentant de la République du Kenya en Algérie, Moi Lemoshira, de faire un déplacement, avant hier, dans la capitale des Biban pour se rendre aux usines affiliées au groupe Benhamadi, dans la zone industrielle. Un groupe qui affirme sa compétitivité en poursuivant sa conquête des nouveaux marchés d'Afrique. «Je ne suis pas étonné de la qualité de l'accueil qui nous a été réservé en Algérie, car notre amitié remonte à la Guerre de Libération. Mais ce qui m'a subjugué, c'est le niveau de technologie atteint par l'industrie électronique sous le label Condor. Espérant que cette visite servira de tremplin pour booster nos relations sur tous les plans», indique l'ambassadeur. Pour le diplomate, la politique économique de son pays repose sur trois piliers. D'abord, promouvoir le produit local, ensuite, encourager le produit africain, et enfin, créer une dynamique économique entre Africains. Il déplore, néanmoins, l'absence d'échanges économiques, «inexistants entre les deux pays», alors que les relations d'amitié remontent à des décennies. «Nous produisons les viandes que nous exportons, mais pas vers l'Algérie, qui en importe d'ailleurs. Et le Kenya importe les articles électroménagers, mais pas de l'Algérie qui les fabrique. Il est temps d'en finir avec tout cela en nous organisant de sorte à encourager le produit africain», estime M. Lemoshira. De son côté, le président du groupe éponyme enchaînera : «L'exportation n'est pas chose facile, face à la rude concurrence mondiale. Il est très difficile de conquérir et de convaincre un marché de 400 millions de consommateurs, puisque nous sommes présents dans 8 pays. Pourtant, ces derniers mois, nous avons pu réaliser un chiffre d'affaires de 10 millions de dollars de vente.» Pour ce qui est des perspectives des relations algéro-kenyanes, M. Benhamadi veut diversifier les exportations en annonçant à son hôte que son groupe fabrique également des panneaux photovoltaïques. «Une autre opportunité pour le Kenya,non-producteur de pétrole, de lorgner cette alternative énergétique pour l'électrification de ses fins fonds. Et pourquoi pas élargir l'éventail pour approvisionner le pays en gaz butane, en y installant des centres d'enfûtage ?», conclut-il.