Dans votre page «Santé» du dimanche 17 septembre 2017 consacrée au diabète, permettez-moi d'apporter quelques précisions concernant l'article intitulé «Le dépistage précoce pour une meilleure prise en charge» et signé D. K. En marge du congrès européen, lors d'une réunion regroupant les invités algériens, organisée par les laboratoires Novo Nordisk, nous avons présenté les résultats de deux actions sanitaires coordonnées par la direction de la prévention de notre ministère de la Santé et sponsorisées par le même laboratoire. Les premiers résultats concernaient la clinique mobile qui a sillonné plusieurs wilayas et qui a permis de réaliser des bilans complets chez des diabétiques et de dépister de nouveaux cas de diabète chez la population non connue diabétique et âgée de plus de 35 ans. L'analyse des 8297 patients répartis entre les six premières wilayas visitées (Adrar, Tiaret, Alger, Jijel, Oran et El Oued) a montré des disparités régionales, où la couverture médicale pourrait être l'une des explications. Il a été mentionné l'exemple d'Adrar, où seulement 10,8% de la population diabétique répondaient à l'objectif glycémique (HbA1c 7%) et 57,8% avaient une hémoglobine gliquée 9%. L'autre action de prise en charge dont les résultats ont été présentés lors de cette réunion concerne «le baromètre du diabète». Il s'agit d'une étude s'étalant sur trois ans, incluant 30 centres répartis à travers le territoire national et équipés pour réaliser des bilans complets de surveillance et de la maladie. Dans ces centres jouissant d'une couverture médicale spécialisée (internistes, endocrinologues, médecins généralistes formés en diabétologie) et ayant bénéficié d'un même équipement moderne, les indicateurs ont connu une nette amélioration. L'analyse de 11 239 dossiers sur les 23 centres déjà inclus dans l'étude Baromètre a montré une baisse moyenne considérable de 2% de l'HbA1c. Quant au traitement du diabète, nous avons rapporté uniquement la part des différents schémas insuliniques utilisés et signalé qu'on pouvait facilement améliorer l'équilibre glycémique en luttant contre l'inertie thérapeutique, notamment en faisant bénéficier les patients de séances d'éducation thérapeutique. Pr Mohammed Belhadj, médecine interne - diabétologie - EHU. Oran