Le Mouloudia d'Alger n'a pas réussi à atteindre le premier des quatre objectifs tracés en ce début de saison, celui de se hisser en demi-finale de la Coupe de la CAF dans un premier temps, dont les dirigeants s'étaient fixé l'objectif de décrocher le trophée par la suite. Visant grand pour cette nouvelle saison 2017/2018, le Mouloudia d'Alger du duo Kamel Kaci-Saïd-Bernard Casoni subit sa première déconvenue en ce début de saison, en échouant aux portes des quarts de finale de la coupe de la CAF, un trophée qui faisait rêver tous les Mouloudéens, avides d'accrocheur une seconde étoile africaine, plus de 41 ans après celle, la première de l'histoire du football algé-rien, décrochée en 1976. Partis avec un court avantage avant la joute retour (1-0, au match aller), les Algérois n'ont pas pu conserver leur but d'avance, en s'inclinant dimanche soir, au stade olympique de Radès face au Club Africain (2-0). Une défaite amère et difficile à digérer certes, notamment avec les conditions du match qui ont biaisé la partie, notamment l'arbitrage scandaleux du Burundais Thierry Nkurunziza qui a généreusement offert un penalty imaginaire au Club Africain (17') et fermé les yeux sur une faute de main d'un défenseur clubiste dans la surface de réparation (68'), en passant par les dépassements constatés de la part des joueurs et dirigeants tunisois. Mais cela ne devrait pas servir d'alibi pour couvrir la faille technique et tactique de l'équipe, devant des Tunisois prenables à souhait. Les coéquipiers du capitaine Chaouchi, fautif sur le second but encaissé en fin de match, n'ont rien fait pour aller chercher cette qualification, péchant notamment par maladresse aux avant-postes devant une fébrile équipe tunisoise. Le coach Bernard Casoni n'a pas su trouver les solutions, notamment pour aller chercher ce but à l'extérieur sur lequel il avait pourtant bien mis l'accent la veille du match, en indiquant qu'il ferait la différence pour décrocher ce ticket pour le carré d'as. Un technicien qui s'est «entêté » à charger l'arbitre pour justifier cette élimination, mais n'évoquant point la prestation et le manque d'efficacité de ses poulains, estimant juste que c'était le MCA qui méritait la qualification sans pour autant argumenter. «N'était l'arbitrage scandaleux, c'est le MCA qui se serait qualifié. Ce qui s'est passé est grave. Je n'ai jamais vu un tel arbitrage, en sifflant un penalty imaginaire contre nous et nous privant d'un autre valable. Cet arbitre a cassé le rythme de mes joueurs et il était impossible de se qualifier avec lui.» CSC – MCA ce vendredi De retour hier à Alger après leur mésaventure en Tunisie, les Mouloudéens n'ont pas d'autre choix que de digérer très vite cette élimination en coupe de la CAF pour se concentrer sur la compétition nationale, et plus précisément le championnat, l'un des quatre fronts sur lequel le MCA s'est engagé en début de saison. Un front pour lequel les Algérois se sont très mal engagés jusqu'ici, en occupant la 11e place au classement avec quatre points en trois matchs disputés. Des Algérois qui n'auront pas d'ailleurs de répit, puisque, avec l'élimination en coupe de la CAF et leur retour hier à Alger, ils devront rallier ce jeudi Constantine pour y affronter le CSC en match de la 5e journée du championnat, avec cette obligation de réagir au risque de s'enfoncer davantage au classement.