En visite, dimanche, dans la wilaya de Batna, dont il fut wali (2005-2010), Abdelkader Bouazgui, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, s'est limité à un discours formel sans prendre de réelles mesures. «L'Etat a beaucoup fait pour l'agriculture», a-t-il répondu aux préoccupations des agriculteurs, et ce, peu importe les besoins ou les revendications émises par ces derniers. Et ils étaient nombreux au Salon des productions agricoles saisonnières locales organisé à la salle des expositions Assehar, en plein centre-ville de Batna. Tous voyaient en lui une solution à leurs problèmes : manque d'eau, manque de matériels ou d'aménagement, etc. «Si on m'autorise à avoir mon propre forage, ma récolte couvrira les besoins de la wilaya de Batna et de tout l'Est algérien», a affirmé l'un des agriculteurs. Un autre dira : «Ma production d'olives est ravagée par la grêle chaque année. J'ai besoin d'une aide pour installer des filets de protection. Mes olives se conservent. Elles sont d'une qualité particulière.» Durant plus d'une heure et demie, le ministre s'est contenté d'entendre les agriculteurs sans vraiment les écouter. Du moins en apparence. Car ses réponses étaient vagues et en deçà des attentes. En outre, durant tout le temps passé au Salon, le cortège ministériel a totalement bloqué la circulation sur la partie des allées Saleh Nezzar qui jouxte la salle des expositions. Ainsi, le centre-ville de Batna était paralysé. Par ailleurs, plutôt dans la journée, Abdelkader Bouazgui a visité la forêt récréative de Kasrou (commune de Fesdis). Elle fait partie des deux forêts retenues, sur les neufs initialement proposées, pour un aménagement. L'autre forêt est située à Hergla (commune de Merouana). Le ministre s'est ensuite dirigé vers Batna, où il a procédé à la mise en route d'une nouvelle batterie d'abattoirs avec un matériel moderne, dans le cadre de la réhabilitation de l'Oravie (l'Office régional avicole) et une chaîne de conditionnement, Tetrapak, à l'usine Giplait.