Des arbres séculaires et d'autres plantés depuis plus de cinquante ans ont été ravagés par les incendies qui ont eu lieu cet été. Selon un bilan établi récemment par les services de la Protection civile, les dizaines des feux de forêt enregistrés entre les mois de juin et d'août, ont occasionné une perte de 747 hectares de forêts et de maquis, notamment dans les régions boisées de Mechroha, Aïn Zana, Ouled Driss, Zaârouria et à un degré moindre dans les communes d'Ouled Moumen, M'daourouch, Taoura, Lakhdara. Les arbres fruitiers n'ont pas été épargnés par le sinistre. Du coup, ce sont 1 893 arbres qui ont été transformés en cendres par les incendies. «C'est grâce à la mise en application d'un plan de prévention efficace et à la vigilance de nos sapeurs-pompiers que nous avons pu circonscrire ces feux ravageurs, sinon les dégâts auraient pu être plus importants», a déclaré Rida Messai, chargé de la communication à la direction de la Protection civile de Souk Ahras. Les conséquences sont déjà perceptibles. Exode massif de quelques espèces animales, disparition totale des zones atteintes d'incendies de quelques oiseaux, tels le chardonneret et la perdrix. Ali Selaïmia, militant associatif dans le domaine de l'environnement met en relief l'importance de tels dégâts. «La disparition d'un tel nombre d'arbres en même temps aura un impact immédiat sur la faune et la flore et par voie de conséquence sur l'écosystème de toute une région. L'arbre qui est porteur de repères, à la fois économiques, sociaux et culturels, mérite un meilleur sort», a-t-il souhaité. Et de rapporter : «Durant les moments les plus difficiles de la Révolution, le commerce du liège de Souk Ahras, acheminé aux pays européens via la Tunisie, a été d'un grand apport pour l'ALN.» Un patrimoine en déperdition.