Sept formations politiques (MSP, Front El Moustakbal, Rassemblement Amel El Djazaïr, El Fajr El Jadid, RCD, Hizb El adl wel bayane, hizb Nidal El watani, ) ont, dans un communiqué commun, interpellé le président de la République, premier magistrat du pays et symbole de la justice pour «dénoncer la méthode que les services administratifs de la wilaya de Tlemcen ont préconisée dans l'étude des dossiers de plusieurs candidats aux prochaines élections locales». Nommant les choses par leurs noms, les signataires dudit document soutiennent avoir remarqué «une complicité et un parti pris flagrants de l'administration avec un front bien déterminé, en ce sens que nous avons été soumis à des décisions n'ayant rien à voir avec la loi organique inhérente aux élections, notamment l'article 79 définissant les conditions de candidature…». Selon ces partis politiques, «près de 500 candidats ont été disqualifiés par l'administration, un procédé visant à éloigner les citoyens de l'exercice politique au profit d'autres…». Le communiqué met, également, au ban des accusés la «justice qui a été politisée» en expliquant : «Curieusement, des candidats dont les dossiers ont été acceptés par le parquet lors des législatives de 2017 ont été refusés pour les prochaines élections locales. De même, comment peut-on expliquer la disqualification d'élus actuels (mandat 2012-2017) qui veulent se présenter pour un nouveau mandat ?» Des candidats ayant été poursuivis en justice, puis lavés de tout soupçon par cette même justice (jugements définitifs), ont eux aussi été «rejetés». «Des cas inimaginables se sont produits à l'approche des futures consultations ; à titre d'exemple, une personne qui s'est portée candidate sur deux listes différentes, au lieu d'être poursuivie devant les instances judiciaires, l'administration et la justice ont décider d'annuler les deux listes dans leur totalité. Décision qui n'a pas été appliquée contre des partis privilégiés. Au contraire, dans ce même cas de figure, les personnes ont été simplement changées et les listes maintenues (commune de Béni Smaïl)» Selon les mêmes signataires, «les listes du FLN ont été déposées au niveau des services de la wilaya après l'expiration du délai légal (liste de Oued Lakhdar)». Le bureau exécutif du MSP déclare que «le renvoi des dossiers vers la chambre administrative est un manque de responsabilité et une fuite de l'administration qui incite au doute et au scepticisme quant à la crédibilité des élections…». Ces partis en colère exhortent le président de la République à «réhabiliter les candidats victimes du bras de l'administration et de libérer l'exercice politique et l'acte électoral...». Contactée par ces partis, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) du bureau de Tlemcen «dénonce ces dépassements qui touchent les libertés individuelles et collectives. Des dépassements qui sont une astuce pour éliminer les compétences. Nous interpellons la commission indépendante de surveillance des élections pour intervenir afin de corriger ces décisions (arbitraires) et remettre les choses dans leur logique…».