Les parents d'élèves du lycée Mohamed Boulanouar de Rass-Gueria de la ville de Biskra ne savent plus à quel saint se vouer, pour que leurs enfants puissent bénéficier d'une scolarisation aux normes admises. Depuis la rentrée scolaire, ils dénoncent, sans aucune réaction des pouvoirs publics et de l'administration concernée, les conditions désastreuses vécues par leurs enfants et la pagaille régnant dans cet établissement scolaire du secondaire manquant, selon eux, d'encadrement administratif et pédagogique, tels qu'un censeur, un surveillant général et des adjoints de l'éducation. Implorant une intervention du directeur de l'éducation de Biskra, du wali, voire de la ministre de l'Education nationale, afin de remettre de l'ordre dans ce lycée, où les apprenants ne rentrent plus en cours, n'observent pas la levée des couleurs et où l'indiscipline, les retards et les absences des élèves sont devenus chose commune, ces parents ne comprennent pas comment un lycée de 1000 places peut être laissé à son triste sort de cette manière. «Ce lycée est un véritable souk, où les adolescents font ce qu'ils veulent, quand ils le veulent. Nous craignons pour la sécurité de nos enfants, dont de nombreuses filles. Le proviseur, qui est un enseignant détaché depuis deux ans, a de maigres moyens pour rétablir le bon fonctionnement de cet établissement inexplicablement oublié par les responsables de la direction de l'éducation, pourtant avisés et à plusieurs reprises de la déplorable situation que nous endurons», a souligné un des parents d'élèves. Ceux-ci préparent une assemblée générale pour ce samedi afin de réfléchir ensemble à des mesures et des initiatives pour que le lycée Boulanouar reprenne ses activités et fonctionne normalement comme tous les autres lycées de Biskra, expliquent-ils.