Quelque 150 lignes de bus interwilayas ont été définitivement récupérées dernièrement par la direction des transports de la wilaya de Annaba. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur des transports, Djouini Malik, à El Watan. «Plus de 100 autres intercommunales et urbaines sont actuellement en voie de récupération. La 2e mise en demeure leur a été adressée récemment», ajoute le même responsable. Ce qui représente un taux de récupération de 17% sur la totalité des lignes en service dans la wilaya de Annaba. Cette opération d'assainissement dans le secteur du transport s'inscrit dans le cadre d'une feuille de route visant la remise à niveau du secteur du transport dans la wilaya de Annaba. Le cheval de bataille de cette action est la réhabilitation des infrastructures d'accueil et le traitement des voyageurs des différents modes de transport, dont l'aérien, le ferroviaire, le terrestre et le câble. «En 2016, nous avons concrétisé plusieurs projets, notamment la nouvelle aérogare, la nouvelle gare routière et la récupération de l'ancienne située à Sidi Brahim», s'est félicité le directeur des transports. Une opération de réhabilitation a été engagée dans cette gare, dont les travaux s'achèveront avant l'année 2018. Un financement de 70 millions de dinars a été monté entre la wilaya et la commune. «Une fois réceptionnée, la gare de Sidi Brahim abritera les 280 bus desservant les onze communes de la wilaya. Ce qui permettra d'engager l'aménagement de la station intercommunale de Kouch Noureddine, qui, à son tour, accueillera le transport urbain de la station Souidani Boudjemâa implantée à El Hattab, en plein centre-ville. Outre les bus, pas moins de 800 taxis auront également leur station desservant toutes les communes de Annaba», explique Malik Djouini. Abondant dans le même contexte, il nous a annoncé que, d'ici le premier semestre de l'année 2018, ce sont 600 à 700 bus qui seront dégagés de la circulation routière de la ville qui, ainsi, deviendra très fluide. Par ailleurs, l'Entreprise publique du transport (ETA) a été dotée de 14 bus de 100 places, flambant neufs. Ils ont été affectés vers des lignes souffrant de déficit. Il en est ainsi d'El Bouni, El Hadjar, Sidi Amar et Sidi Achour. D'autres assurent la navette entre la nouvelle gare et le centre-ville. Et si le transport routier a été convenablement pris en charge par la direction des transports, il n'en demeure pas moins que celui câblé n'a pas été omis. En effet, à l'arrêt à cause des incendies de forêt, le téléphérique reprendra du service la semaine prochaine. «Le 15 octobre prochain, les cabines du téléphérique reliant les communes de Annaba à Séraïdi reprendront du service. La réparation et le contrôle ont été achevés au grand bonheur des usagers de ce moyen de transport», a révélé le jeune directeur des transports. A l'arrêt depuis 2014, redémarré en mars dernier, ce moyen de transport aérien est géré par l'ETAC, une entreprise algéro-française (51/49%) de droit algérien. Selon les explications du directeur des transports, cette dernière est chargée de l'exploitation et de la maintenance des installations de ce téléphérique. «Le prix du ticket est fixé à 60 DA pour chaque adulte et gratuitement pour les enfants de moins de 6 ans. Une réduction de 50% est également accordée aux écoliers et lycéens» détaille le même responsable. D'un parcours de quatre kilomètres, l'itinéraire Annaba-Séraïdi-Annaba a été toujours pris d'assaut par les habitants, d'autant plus que la remise en service du téléphérique coïncide cette fois-ci avec le début de la saison du froid.