Il y a deux ans, le nouvel édifice construit à Salamandre s'est substitué à l'ancienne Ecole des beaux-arts, située en plein centre-ville. Depuis, l'ancienne bâtisse subit de sérieuses détériorations qui menacent l'un des plus beaux sites architecturaux de la ville. A cet effet, des voix se sont élevées pour la réhabilitation de ce lieu pittoresque et historique. «J'interpelle les autorités au sujet de l'ex-Ecole des beaux-arts, qui se dégrade au fil du temps ! Oui, je considère cette bâtisse comme un bien personnel, non pas juridiquement, mais sentimentalement, car elle a été construite par mon arrière-grand-père et mon papa y est né ! A ce titre, je revendique un droit de m'indigner quand je la vois se dégrader», a posté Hadj Braham Benkritly sur la page Facebook de l'ancienne école. L'école, baptisée auparavant au nom de l'artiste Mohamed Khedda, avant que ce nom ne soit donné à la nouvelle Ecole des beaux-arts de Salamandre, était appelée anciennement «La maison de Benkritly». Elle fut, dans les années 60, une résidence d'Etat, puis transformée, dans les années 70, en centre de formation paramédicale avant de finir en Ecole des beaux-arts au début des années 90 et jusqu'à 2015, date du déplacement vers la nouvelle Ecole des beaux-arts qui est devenue, notons-le, un Institut régional des beaux-arts. Afin d'en savoir davantage, nous avons contacté M. Koudid, directeur de la culture de Mostaganem, qui nous a informés que «l'ancienne école est toujours opérationnelle et des événements y sont organisés de temps à autre. On y a récemment organisé des journées dédiées à la poésie, ainsi qu'au Nadi Nissaâ Moustaghanim». Questionné sur le devenir de cette demeure, M. Koudid nous a confié qu'un dossier a été déposé au ministère de la Culture pour la transformer en résidence des artistes, où des expositions, rencontres et débats avec les artistes seront abrités, et qu'un projet d'entretien et de restauration est aussi programmé.