L'association des parents d'élèves (APE) du lycée Emir Khaled d'Arzew ne cesse d'innover en sortant des sentiers battus dans lesquels se complait, en général, ce type d'associations. Pour cette fois, cette APE a tout bonnement organisé une rencontre scientifique à dimension régionale sur le phénomène du «copiage» en milieu scolaire sous le thème «Comment rendre à l'élève la confiance en soi pour qu'il ne triche pas?» La rencontre, en fait un colloque-atelier, qu'a abritée, ce jeudi, l'amphithéâtre du lycée Emir Khaled, a été animée par des professeurs des universités d'Oran, Mostaganem, Chlef, Tlemcen, El Bayadh et Béchar, ainsi que des ex- directeurs de l'éducation, MM. Guenaoui Larbi et Khadem Redouane, qui ont tenté de décortiquer le sujet devant un parterre d'élèves, de professeurs et de parents. Le phénomène de la tricherie a été abordé sur les plans psychologique, moral, religieux, familial, sociétal mais aussi pédagogique…pour diagnostiquer ce «mal» qui ne cesse de se répandre tant en milieu scolaire qu'estudiantin: «Clarification psychologique sur la tricherie dans les examens scolaires» par Dr. Abderrahmane Sahel (U. de Béchar), «Problème de la tricherie lors des examens entre alarmisme et négation», par Dr. Laïd Walid (U. de Chlef), «L'absence de référent religieux et moral chez l'élève», par Dr. Boughaffour Lakhdar (U. de Tlemcen), «Les effets des programmes pédagogiques sur l'élève» par Dr. Bensafi Habib (U. d'El Bayadh), «Les méthodes de formulation des questions» par Dr. Mahi Brahim (U. d'Oran), «Absence d'encouragement et d'accompagnement quotidien de l'élève» par Dr. Ghobrini Mustapha (U. de Mostaganem), «Les difficultés de l'évaluation de l'élève», par l'ex-DE, M. Guenaoui, et «L'absence de coordination entre les parents d'élèves et les établissements scolaires», par le président de l'APE organisatrice, Heddar Lakhdar. Deux autres professeurs de l'université d'Oran, Drs. Izidi Karima et Djalti Bachir, ont présidé les séances de cette rencontre, qui s'est clôturée par des recommandations. L'APE a auparavant avisé le ministère de tutelle sur la tenue de cette rencontre, relève M. Heddar, et un rapport va lui être adressé. A noter que cette rencontre, programmée au départ à la salle El Mactaa d'Arzew, a failli ne pas se tenir parce que l'autorisation n'a pas été signée par le P/APC auquel une demande a été adressée le 21 septembre passé, et qui, selon le président de l'APE, avait donné son accord. «A la dernière minute, soit la veille de la rencontre, on a dû se rabattre sur le lycée Emir Khaled», dit-il.