En cette matinée du dimanche 16 avril, correspondant à Youm El Ilm, la cour du lycée Emir Khaled d'Arzew ressemblait fort à un Salon de la science et de la technologie, avec les stands des différents organes sollicités et leurs animateurs qui tentaient tant bien que mal de répondre aux nombreuses questions des élèves. «Pour célébrer la Journée du savoir, nous avons opté pour le ‘‘savoir'', c'est-à-dire faire découvrir aux élèves l'importance des études et leur aboutissement. Et pour cela, nous avons sollicité les complexes de la zone industrielle d'Arzew, la société de maintenance Somiz, l'entreprise de gestion de la zone (DRIZ), une boîte spécialisée dans la sécurité industrielle (SVP) ainsi que le centre des techniques spatiales, la Protection civile, les unités de soins pour venir exposer leur savoir au niveau du lycée», explique le président de l'association des parents d'élèves, Heddar Lakhdar, qui est derrière cette initiative. Les élèves, agréablement surpris par ce type de manifestation à l'intérieur même de leur lycée, semblaient très intéressés et la plupart ont souhaité que l'événement ne se limite pas seulement à la célébration de la Journée du savoir. «C'est bien, nous avons découvert beaucoup de choses, mais on aimerait que des expositions comme celle-là se fassent plus souvent», dira un élève de terminale sciences, qui voulait surtout savoir comment il pourrait décrocher un boulot à Sonatrach à la fin de ses études. A l'amphithéâtre, les élèves ont pu suivre une projection sur les méthodes de traitement du gaz naturel, animé par le représentant du complexe GNL1 et aussi un film sur la catastrophe du complexe GL1K de Skikda du 19 janvier 2004, qui a coûté la vie à 19 agents, dont le directeur du complexe. «Depuis cet incident, la Sonatrach a accordé une très grande importance au volet sécurité», expliquait l'animateur. Les élèves ont pu également manipuler des appareils de mesure, et, au niveau du stand du Centre des techniques spatiales, la maquette du satellite algérien Alsat1 tenait la vedette. Pour le directeur du lycée, qui, lui aussi, partageait l'idée du président de l'Association des parents d'élèves, la célébration de cette journée ne doit pas se limiter au folklore. «Je pense que cette journée, c'est la recherche du savoir, comme le préconisait Abdelhamid Ben Badis, elle ne doit pas se limiter aux chants et aux danses. De plus, nous sommes juste à côté de la zone industrielle et il est primordial que nos élèves puissent se faire une idée sur leur environnement», dit-il. L'après-midi de cette journée a été consacrée aux activités culturelles et sportives.