Le Café littéraire de Béjaïa (CLB) prendra le nom de Dihya Lwiz, de son vrai nom Louiza Aouzellag, en hommage à cette jeune romancière décédée le 30 juillet dernier, à l'âge de 32 ans, et qui a fait partie de l'équipe de ce même Café littéraire. Le CLB rend hommage plus qu'à une de ses membres, il rend hommage à celle qui, en peu de temps, a été une plume prometteuse dans le champ littéraire national. Il prendra son nom officiellement au début de l'après-midi de samedi prochain, lors d'une rencontre publique programmée au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh de Béjaïa. L'hommage sera l'occasion de proposer au public le dernier roman de Dihya Lwiz, Gar igenni d tmurt (Entre ciel et terre), sorti aux éditions Frantz Fanon, plus d'une année après avoir décroché le prix Mohamed Dib. Ce roman est édité à titre posthume parce qu'à sa consécration, l'écrivaine avait présenté un manuscrit. Avant Gar igenni d tmurt, Dihya Lwiz, également auteure de deux romans en langue arabe, a participé à un recueil de nouvelles en langue amazighe, publié chez les éditions Tira en 2012 sous le titre Ifsan n Tamunt. Le rendez-vous du Café littéraire de Béjaïa sera l'occasion d'écouter certains extraits de ses textes, dont des poèmes et les témoignages de ceux qui l'ont connue et côtoyée et certainement des réflexions sur son écriture. En plus d'une exposition de photos, textes et coupures de journaux dans le hall du théâtre, est programmée une présentation de l'intégralité de son œuvre littéraire en tamazight et en arabe. Le public est invité à suivre aussi un extrait filmé d'une conférence que la défunte avait donnée le 8 mars 2016 dans le cadre du Café littéraire sur la femme et la littérature. La rencontre sera poétique du fait aussi du volet musical que les organisateurs ont intégré avec l'interprétation par deux jeunes chanteurs de deux poèmes de la défunte poétesse. Pour finir, les présents seront appelés à converger vers la place de la liberté d'expression Saïd Mekbel pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire de Dihya Lwiz.