Craint pour ses idées et son amour pour la nature, Morsli Bouayed, président de l'association pour la sauvegarde et la promotion de l'environnement de Tlemcen, demeure cependant un éternel incompris par les responsables locaux. Vous traînez une réputation qui consiste à dire que vous poursuivez en justice toute personne déracinant un arbre ? En effet, mais il faut voir dans cette attitude un sens noble. Notre objectif est de sensibiliser la population sur l'intérêt de l'arbre, mais pas que cela. Et pour revenir à votre question, récemment, un citoyen s'est permis de « brûler » quatre Platanes en jetant du gasoil et des huiles industrielles au pied de ces centenaires. Nous nous sommes abstenus de porter plainte parce que le citoyen concerné se trouve actuellement hospitalisé en France pour une grave maladie. Nous ne tirons pas sur les ambulances. Vous avez bénéficié d'une subvention dans le cadre du programme MEDA, vous en avez fait quoi ? Cet argent nous a permis de renforcer nos capacités matérielles, nous avons organisé des stages pour les jeunes et nous avons créé un centre d'information et de documentation. Maintenant, pour ouvrir le cybercafé, nous attendons les 20% que devraient nous allouer les pouvoirs publics. Nous avons bon espoir, puisque les responsables nous l'ont promis par écrit. Enfin, quelle appréciation faites-vous de l'état de l'environnement dans la wilaya de Tlemcen ? Sans aucune démagogie, nous dirons qu'il y a une nette amélioration dans la prise en charge de ce domaine. Nous remarquons que les stations services ont été délocalisées du centre ville, le grand bassin (immense espace vert) a été réhabilité, et puis il y a le grand centre d'enfouissement technique qui va être prochainement inauguré. Enfin, nous sommes ravis de la multiplication des stations de traitement. Toutefois, nous préconisons que les espaces verts soient protégés par un arrêté du wali, l'édification des parkings, des zones piétonnes et des urinoirs publics.