Pierre Angulaire du projet de partenariat JSK-Cavallo Group, en étant celui qui a mis en relation Sadmi et les Italiens, Hafid Benourdja évoque pour nous toutes les étapes ayant mené à ce projet, et explique les raisons de son retrait du dossier. Vous êtes l'initiateur du projet de partenariat entre la JSK et les Italiens. Racontez-nous comment l'idée a germé ? Hamid Sadmi a engagé ce qu'il a appelé «l'alternative» pour succéder à Hannachi à la tête de la JSK. Un grand bailleur de fonds lui a promis de l'accompagner. Dix jours avant l'AG de la SSPA du 7 septembre, il m'annonce qu'il a été lâché par le bailleur de fonds en question. Il me demande d'user de mes relations avec les sociétés étrangères pour que je lui en trouve une qui soit intéressée d'investir à la JSK. Et c'est donc là que vous avez mis en relation Sadmi et les Italiens… Dans le cadre de mes activités où je procure assistance technique et commerciale à différentes sociétés étrangères, je suis en relation avec le Groupe Cavallo depuis un peu plus d'une année. J'ai donc pris attache avec les Italiens et soumis cette idée d'accompagner la JSK. Il faut savoir que Francesco, le fils de Rocco Cavallo, est bien introduit dans la sphère footballistique en Italie. C'est l'ami intime de la famille Agnelli, propriétaire de la Juventus. Je lui en touche donc un mot. Deux jours plus tard, il m'appelle pour me dire qu'ils sont intéressés et de donner un accord de principe. Vous voulez dire que 4 jours avant la désignation de Sadmi, il n'y avait ni projet, ni même une rencontre entre lui et les Italiens ? La première rencontre entre Rocco Cavallo et le président du directoire s'est faite, à mon initiative, deux jours seulement avant l'AG du 7 septembre. Le lendemain, comme vous le savez, il y a eu la conférence de Cavallo, et c'est avec cette médiatisation que le jour d'après, Sadmi a été plébiscité à tête de la JSK. Que s'est-il passé par la suite ? Rocco m'appelait quotidiennement pour m'informer de l'avancement du projet, du moins sa partie du dossier, aussi bien sur le plan sportif qu'économique. Il m'envoie par mail une liste de 24 documents qu'il demande aux responsables de la JSK de lui fournir. J'ai réussi à réduire le nombre de ces documents à cinq. Toutes mes communications par mail, je les ai transmises aux responsables de la JSK sans qu'il y ait de suite. Chose qui m'a étonné. En fait, les responsables de la JSK s'attendaient à ce que le Groupe Cavallo injecte dans l'immédiat de l'argent, alors qu'il était question d'un investissement. Entre-temps, les Italiens ont fait parvenir à la JSK l'ensemble des documents les concernant, avisés par les services consulaires algériens à Rome, que je détiens d'ailleurs. J'ai pris l'initiative de travailler à la place des responsables de la JSK, en sollicitant un éminent expert bien connu, qui nous a tracé un plan d'action (document à l'appui), grâce auquel on pouvait arriver à un partenariat. Trois semaines après, un Algérien se déplace à Rome et prend attache avec Cavallo, lui demandant de se mettre en contact direct avec le président du directoire, sans que j'en sois avisé. A partir de là, me sentant trahi, j'ai décidé de me retirer. Quelle a été la réaction des Italiens ? Rocco était très déçu et il avait même songé à se retirer. Rocco que j'ai reçu dans mon bureau au début de ce mois, a insisté pour que j'assiste aux deux dernières réunions (7 et 16 octobre) mais j'ai refusé par principe, tout en l'invitant à poursuivre les négociations en vue d'un partenariat dans l'intérêt de la JSK. Pourquoi, selon vous, on a tenté de vous court-circuiter ? Je suis devenu un élément gênant dans ce dossier, du moins pour la partie représentant la JSK, car j'ai toujours demandé à faire les choses dans les règles, en présence d'avocats. J'estimais que c'était nécessaire pour les questions juridiques afin d'éviter de se vautrer dans les irrégularités, pour le bien-être du projet. Les responsables actuels de la JSK ne l'ont pas voulu. Pourquoi ? À eux de s'expliquer. Justement, que pouvez-vous nous dire à propos de Cavallo et son groupe ? Je suis en affaire avec le groupe depuis plus d'une année et je suis lié par contrat. Je vous assure que leur projet est sérieux. C'est un investisseur sérieux avec de bonnes intentions. Vous avez devant vous tous les documents qui le prouvent. D'ailleurs, s'il a raté le déplacement à Tizi Ouzou la semaine dernière, c'était pour finaliser un projet à Blida de promotion touristique. Il a aussi soumissionné pour la rénovation de quatre stations thermales de l'EGT Tlemcen, un projet malheureusement déclaré infructueux à deux reprises. Etant donné que la construction, l'hôtellerie et le tourisme sont les créneaux principaux du groupe, il est soumissionnaire dans différents projets hôteliers en Algérie.
Et comment voyez-vous l'avenir de ce projet, à la lumière des derniers développements, dont les révélations faites par El Watan la semaine dernière ? Je ne puis donner aucun avis à ce titre, attendu que je me suis retiré de ce dossier depuis le 3 octobre. Par contre je tiens à répondre avec votre permission, à une personne qui m'a accusé à tort dans une émission, d'avoir sollicité ses services pour une publicité, attendu que je ne suis pas fabricant de produits cosmétiques pour allouer une partie de mon budget à cet effet. Je lance un appel aux inconditionnels supporters d'être derrière notre prestigieux club pour un constant et indéfectible soutien.