Un groupe de journalistes a été invité lundi dernier à Bordj Bou Arréridj pour une visite à l'unité de production de produits bruns de l'usine IT/Mobile. Il s'agit de rencontres cycliques pour faire connaître les projets et les investissements de Condor et l'avenir de l'entreprise avec le maximum de transparence. Durant les cinq prochaines années, le groupe Condor compte investir jusqu'à un milliard de dollars pour augmenter ses capacités de production. «On a besoin d'augmenter nos capacités de production, car nos produits sont très demandés à l'international», dira Abderrahmane Benhamadi, président du conseil d'administration de Condor. Actuellement, les produits Condor sont exportés vers tous les pays maghrébins, mais aussi en France, au Sénégal, au Mali, au Congo, au Bénin, à Madagascar, en Jordanie et aux Emirats arabes unis. En 2018, l'entreprise privée envisage de pénétrer les marchés ghanéen, éthiopien et ougandais. La mise en service d'une autre ligne de production des cartesmères, qui sera réceptionnée prochainement, viendra s'ajouter aux lignes de production existantes depuis 2005. Les lignes d'assemblage disposent d'une capacité de production de 4500 téléphones par jour. «L'objectif est d'atteindre 15 000 téléphones par jour avant la fin de l'année 2017 après l'entrée en service de sept nouvelles lignes de production en cours de réception», précise-t-on au niveau de l'entreprise. Le taux d'intégration dépend des produits, il varie entre 30 % et 80 %. «On essaie d'augmenter le taux pour alléger l'importation et nous protéger contre la dévaluation du dinar. En 2017, il a diminué de 6 % par rapport au dollar, et malgré cela la seule entreprise qui n'a pas augmenté ses produits en Algérie est Condor et on essaie de maintenir les mêmes prix en 2018», dira Benhamadi. Selon lui, l'Algérie est l'un des rares pays dont le leader du marché dans ce segment est une entreprise nationale. En ouvrant les portes de ses usines aux journalistes, le message de Condor est clair : dans un contexte de recul économique et de chute du pouvoir d'achat des Algériens, la marque veut continuer à imprimer son label. En outre, le ministre du Commerce a élargi récemment le régime des licences et des quotas à certains produits, dont la téléphonie mobile et l'électroménager. Cette nouvelle donne va complètement relancer cette activité en Algérie et peut-être redistribuer les cartes de la concurrence. Des marques étrangères, notamment asiatiques, ont signé des accords de partenariat avec des locaux pour lancer la production de certains modèles en Algérie. Des projets qui se réalisaient dans le plus grand secret jusque-là. La facture d'importation de téléphones mobiles s'élève à plus de 650 millions de dollars, toutes marques confondues.