Le président de l'Union africaine de karaté et vice-président de la Fédération mondiale de karaté (WF Karaté), Mohamed Tahar Mesbahi, revient sur la crise du karaté algérien. Nous rendant visite au siège d‘El Watan, Mesbahi s'est dit étonné que rien ne soit fait par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour organiser l'AG élective de la fédération, synonyme de levée de la suspension imposée au karaté algérien par l'instance internationale. En qualité de président de l'Union africaine de karaté et de vice-président de la Fédération mondiale de karaté, qu'en est-il de la situation du karaté algérien qui est toujours sous le coup d'une suspension par la Fédération mondiale ? C'est dommage que la crise du karaté algérien perdure à cause de la non-tenue de l'assemblée générale élective de la Fédération algérienne par le ministère de la Jeunesse et des Sports. L'entêtement et l'indifférence du MJS ont poussé les membres de l'exécutif de la Fédération mondiale à appliquer la réglementation, en suspendant le karaté algérien. Une telle situation n'honore ni le karaté ni le sport algériens. Il y a des cas similaires au niveau des fédérations nationales de karaté en Afrique et en Europe, mais grâce à une meilleure collaboration de leur gouvernement, tout est rentré dans l'ordre. Pourtant, tout récemment, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a déclaré que c'est le président de l'UFAK, donc vous-même, qui est derrière la suspension du karaté algérien... Les écrits sont là et tout le monde sait que la Fédération mondiale de karaté a suspendu l'Algérie du fait que la Fédération algérienne n'a pas organisé son assemblée générale élective. La question reste posée : pourquoi le ministre tient maintenant de tels propos, alors que le karaté algérien est sous le coup d'une suspension depuis plusieurs mois ? La vérité, c'est que le MJS tarde à organiser l'AGE, car son candidat est actuellement sous le coup d'une suspension de deux années. Un candidat qui a été déclaré inéligible par l'inspection du MJS pour mauvaise gestion. A peine installé à la tête du directoire de la FAK, il a créé des problèmes avec l'instance internationale. Voilà où se retrouve le karaté algérien. Pourquoi le ministre a attendu aussi longtemps pour tenir de tels propos à mon encontre, alors que la suspension du karaté algérien est survenue il y a plusieurs mois ? Le MJS avait largement le temps de procéder à l'organisation de l'AGE après la démission du président de la FAK, Fateh Benathmane, et avant même la sanction contre l'Algérie. Pourquoi cette négligence qui a pénalisé l'élite nationale ainsi que les arbitres internationaux algériens ? Quelles sont les solutions pour que le karaté sorte de cette crise ? Il y a urgence à organiser l'AGE de la Fédération algérienne de karaté conformément aux directives de la Fédération mondiale de karaté, faute de quoi d'autres sanctions vont toucher d'autres personnes. Au lieu que le ministre se focalise sur le président de l'UFAK et sur le président du Comité olympique et autres, il doit avoir une bonne vision pour que le sport algérien prospère. Je demande par exemple au ministre de se pencher sur les Jeux africains de la jeunesse, qu'abritrera notre pays en juillet 2018. Il y va du prestige et de l'image de l'Algérie. Malheureusement, en qualité de vice-président de l'Union des confédérations sportives africaines (UCSA), le dossier concernant l'organisation des Jeux africains de la jeunesse d'Alger est vide. Je lance un appel aux hautes autorités algériennes pour prendre en charge le dossier des JAJ qui pointent à l'horizon. A huit mois du rendez-vous africain, l'UCSA n'a reçu aucune information relative au programme des compétitions.