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Anys Mehamsadji dans le sillage des grands maîtres
Musique traditionnelle algéroise
Publié dans El Watan le 07 - 12 - 2006

A 66 ans, le musicien Anys Mehamsadji continue d'apprendre et à léguer son savoir aux jeunes générations dans les différentes structures culturelles dans lesquelles il est sollicité.
Il ne daigne, nous dit-il, suivre que la voie tracée de son père, Abdelkrim, musicien talentueux (un pur produit de cheikh Mohamed Benteffahi) qui a formé plusieurs élèves au sein de l'association musicale El Djazaïra El Mossilia dans les années 1950, avant de rallier le Conservatoire d'Alger. En prêtant l'oreille à Anys quant à l'évocation de son itinéraire, nous sommes invités à revisiter les propos on ne peut plus vrais d'Alfred de Musset : « Où le père a passé, passera bien l'enfant. » Le parcours artistique d'Anys commence en 1957 au Conservatoire d'Alger où il fait ses premières classes sous la houlette du maître incontestable et incontesté, Abderrezak Fakhardji à qui il rend hommage. Après son initiation au solfège, Anys s'essaie à l'alto sous la férule du professeur Hanet, avant d'opter pour la mandoline, qui, depuis, ne le quitte plus. Son cursus fut ponctué d'une distinction en 1962 où il décroche le 1er prix du Conservatoire d'Alger dont le directeur était Julien Galliéni. « Je ne me contentais pas des cinq années de formation (…) ; mon souci était de parfaire mon apprentissage davantage dans l'andalou auprès de Abderrezak Fakhardji qui léguait son savoir dans le conservatoire, parmi les professeurs : Abderrahmane Belhocine, Mahieddine Bachtarzi, Abdelkrim Dali, Mohamed Mazouni, Mahmoud Messekdji, Zoubir Karkachi et autres Ahmed Menadmi et Rezki Harbi », se rappelle Anys qui rejoint de 1963 à 1968 l'association El Mossilia, dirigée alors par Rachid Kasdali.
Trente-cinq ans au service des enfants
En 1971, le récipiendaire gagne des galons et fut sollicité par l'Enema qui le charge de prendre en main la formation des jeunes élèves. C'était l'époque où certaines entreprises étaient mues par l'esprit d'épanouissement et d'éclosion de jeunes talents (à l'image, souvenons-nous de l'initiative sport à l'entreprise). Quelques années plus tard, en 1975, Anys rempile pour servir les premières classes des conservatoires disséminées à travers les communes de la wilaya d'Alger. « Plus de 300 élèves ont défilé dans mes classes de musique », nous dit le mandoliniste. Une véritable pépinière dont nombre d'éléments exercent leur talent dans les différents orchestres. Des conseils à prodiguer aux jeunes ? Oui. « Il ne faut pas que les jeunes s'arrêtent là où ils croient être arrivés », insiste-t-il à dire. Si Anys s'est abreuvé à la musique andalouse dans les orchestres animés par Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali, Mohamed El Basri, Sid Ahmed Serri et autres Mohamed Khaznadji et Mokdad Zerrouk, le genre chaâbi ne constitue pas moins pour lui un terreau duquel il s'est nourri. L'enfant d'Alger nous égrène quelques figures illustres qu'il a accompagnées dans leurs prestations. De Abdelhakim Guarami (l'auteur de Chirât laâyani) à Hadj Menouar en passant par Rezki Ouardache, Hadj Kebaili, Mohand Rachid, Hadj Hachemi Guerrouabi, Kaddour Bachtobdji et Hassen Saïd, la liste des interprètes pour qui il a prêté ses services est exhaustive. « Mais celui avec qui j'ai cultivé une idylle longue de dix années, c'est bel et bien Amar Ezzahi », nous révèle Anys, précisant dans la foulée qu'il reste rivé à son violon d'Ingres : la formation des jeunes dans le patrimoine andalou et son perfectionnement dans le jeu de la mandoline. « J'essaie d'apporter un souffle nouveau à la structure du solo dans les istikhbars que j'exécute sans altérer l'âme de la nouba », explique le musicien qui, abhorrant les croque-notes, se fait un devoir de soumettre son travail à l'appréciation des musiciens, notamment Kamel Belkhodja qu'il considère comme un parangon en la matière. Outre les trois festivals de la musique andalouse auxquels il a participé dans les années 1960 sous la direction de Abderrezak Fakhardji, Anys a pris part également au Festival panafricain. « J'ai souvenance de cette soirée mémorable où nous étions trois violonistes à exécuter des pièces puisées du terroir algérien », se rappelle Anys. Engrangeant plus de quatre décennies d'expérience, le mandoliniste poursuit son petit bonhomme de chemin en se donnant du cœur à l'ouvrage au sein de l'association musicale Mezghenna ainsi qu'à la Radio algérienne où il active en qualité de contractuel.


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