Les principales problématiques de ces deux journées scientifiques s'articulent autour des modes d'organisation de la recherche en sciences humaines et sociales en Algérie et comment cette recherche peut accompagner les mutations de la société, ainsi que l'évaluation des politiques publiques. La deuxième journée (aujourd'hui), sera consacrée aux vingt ans d'existence de la revue Insaniyat. Le Crasc s'est fixé pour objectif d'intégrer les études et recherches socio-économiques pour que ses projets aient plus d'impact sur la société et les différents secteurs. En effet, le Crasc, qui célèbre cette année le vingt-cinquième anniversaire de sa fondation, est en train de faire son bilan en dressant l'état des lieux des sciences humaines et sociales. Ahmed Chernouhi, chercheur et porte-parole du Crasc durant ce symposium, déclare : «L'objectif actuel est d'intégrer le domaine socio-économique. Récemment, au niveau de notre direction de la recherche scientifique et du développement technologique, la DRSDT, on parle de projets à impact socio-économique. Le Crasc va donc recevoir bientôt des propositions de projets dans ce sens. L'objectif est aussi d'atteindre et franchir la barre des 100 chercheurs permanents et de réaliser, désormais, des études bénéfiques pour le centre, ainsi que pour les autres secteurs que sont l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle, mais aussi des études et recherches bénéfiques pour les organismes internationaux comme l'Unicef, l'ONU ou l'Unesco. On envisage de toucher à tous ces secteurs pour contribuer au développement des institutions et entreprises à caractère socio-économique.» Ahmed Chernouhi tire un bilan positif du parcours du Crasc, notamment en matière de ressources humaines et d'encadrement. «Depuis sa création, le Crasc avait commencé avec seulement cinq chercheurs permanents, les autres étaient des associés ou des participants. Aujourd'hui, nous sommes à pratiquement 94 chercheurs permanents. C'est un bilan très positif, notamment en matière de carrière, car nous sommes actuellement riches de 45 chercheurs contractuels, une vingtaine de maîtres de recherche B, une quinzaine A et deux directeurs de recherche», s'est réjoui M. Chernouhi, qui souligne que le problème de déperdition des chercheurs en faveur de l'université ne se pose plus pour le Crasc depuis deux ou trois années, car les conditions se sont nettement améliorées. «Il y a quatre à cinq années, des chercheurs quittaient le centre pour aller à l'université. La tendance s'inverse aujourd'hui, car nous constatons que des enseignants universitaires intègrent le Crasc en quittant carrément l'université», a-t-il dit. Par ailleurs, et en plus de son vingt-cinquième anniversaire, le Crasc célèbre également cette année le vingtième anniversaire de la revue Insaniyat, qui est une revue scientifique indexée, faisant partie de la plateforme «revues.org», touchant à tous les domaines des sciences humaines, dont notamment le patrimoine, la socio-linguistique, l'anthropologie, en plus des travaux d'expertise, études et recherches du Crasc.