La deuxième promotion de praticiens inspecteurs de santé publique a été honorée, hier, à l'Institut national de santé publique (INSP), lors d'une cérémonie de remise des attestations de réussite en présence du Pr Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ces 167 praticiens inspecteurs composant la promotion, dont 125 médecins inspecteurs, 37 chirurgiens-dentistes inspecteurs et 5 pharmaciens inspecteurs, prêteront serment aujourd'hui devant le juge du tribunal de Sidi M'hamed, conformément aux dispositions du décret exécutif n°10-77 du 18 février 2010 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux inspecteurs de santé. Le Pr Hasbellaoui a appelé ces praticiens à «accomplir leur mission loyalement, avec abnégation et dans le respect de la loi» et de rappeler qu'ils seront habilités à effectuer des visites d'inspection et de contrôle dans tous les établissements de santé publics ou privés après la promulgation des décisions et conformément aux lois et réglementations en vigueur. Une promotion qui a bénéficié d'une formation d'une année, avec neuf mois de théorie et trois mois de stages à travers les structures de santé publique, a souligné Mohamed Djemai, directeur de l'Ecole nationale de management et de l'administration de santé, avant de rappeler que la première promotion est sortie en 2005 était de 208 praticiens inspecteurs, dont 143 médecins inspecteurs, 67 chirurgiens-dentistes inspecteurs et 8 pharmaciens inspecteurs. Un nombre qui reste néanmoins insuffisant au niveau national dans cette spécialité, d'autant que les besoins actuellement dans le domaine pharmaceutique sont très importants. Un problème sur lequel le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière doit se pencher pour combler le déficit. Pour les praticiens inspecteurs, la tâche est effectivement ardue, mais il est important de signaler que leur rôle ne se limite pas au contrôle et à la sanction. «Nous ne sommes pas seulement une police prudence, telle que la loi le préconise, mais notre rôle est aussi d'accompagner les gestionnaires pour aboutir à une meilleure gestion et surtout une meilleure prise en charge du patient algérien, notamment l'application des programmes nationaux à travers la prévention qui reste l'arme fatale pour une meilleure santé à moindre coût», a déclaré le Dr Soraya Louze Si Bachir, médecin inspecteur.