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Mugabe poussé vers la porte de sortie par l'armée
Le président zimbabwéen en résidence surveillée depuis hier
Publié dans El Watan le 16 - 11 - 2017

Ayant décidé, depuis son sommet tenu à Alger en 1999, de ne plus reconnaître les régimes issus de coups d'Etat, l'Union africaine a réclamé le rétablissement «immédiat» de l'ordre constitutionnel et appelé toutes les parties prenantes à faire preuve de responsabilité
et de retenue.
Le chef de l'armée est entré en conflit ouvert avec le chef de l'Etat après le limogeage, la semaine dernière, du vice-président, Emmerson Mnangagwa, 75 ans, longtemps présenté comme le successeur potentiel de Robert Mugabe, et l'annonce de son possible remplacement par… Grace Mugabe.
C'est sans doute le début de la fin pour le président zimbabwéen Robert Mugabe, qui a battu le record de longévité au pouvoir en Afrique. Son armée a décidé hier de le placer en résidence surveillée après avoir pris le contrôle de la capitale Harare. «Ce n'est pas un coup d'Etat militaire contre le gouvernement (...).
Nous ne faisons que viser les criminels qui entourent le Président», a justifié le général Sibusiso Moyo, un haut responsable militaire, lors d'une allocution diffusée dans la nuit de mardi à mercredi par la télévision nationale. «Dès que notre mission sera accomplie, nous nous attendons à ce que la situation retourne à la normale», a-t-il ajouté.
Par criminels, l'armée fait allusion notamment à Grace Mugabe, l'épouse de M. Mugabe, qui ne cache pas son ambition de succéder à son époux, et les partisans d'une succession de type dynastique. L'armée zimbabwéenne accuse justement Grace Mugabe d'abuser de la faiblesse du chef de l'Etat, que beaucoup présentent comme affaibli, pour prendre le pouvoir.
Agé de 93 ans, Robert Mugabe était jusqu'à hier le plus vieux dirigeant en exercice au monde. Dans tous les cas, l'intrusion de l'armée sur la scène politique est une première au Zimbabwe. Pour les spécialistes de ce pays d'Afrique australe, cette intrusion était cependant prévisible en raison du bras de fer qui s'était instauré entre l'état-major et la Présidence depuis quelques jours concernant la succession.
Guerre au sommet
Le chef de l'armée est entré en conflit ouvert avec le chef de l'Etat après le limogeage, la semaine dernière, du vice-président. Lundi, le chef d'état-major, le général Constantino Chiwenga, avait d'ailleurs publiquement dénoncé la décision du chef de l'Etat de limoger Mnangagwa qui vit aujourd'hui en exil.
L'armée pourrait «intervenir» si cette «purge» ne cesserait pas au sein du parti présidentiel, avait-il mis en garde. C'est que tout le monde considère le poste de vice-président comme une rampe de lancement idéale pour conquérir la magistrature suprême. Le parti du Président a accusé en retour, mardi, le militaire de «conduite relevant de la trahison» et dénoncé sa volonté «d'encourager au soulèvement».
Le général Chiwenga et M. Mnangagwa ont tous deux été des figures majeures de la lutte pour l'indépendance de cette ancienne colonie britannique, aux côtés de Robert Mugabe qui est lui aussi considéré comme un héros national. «L'opération de l'armée, jusque-là considérée comme un pilier du régime, constitue un défi sans précédent à l'autorité du président zimbabwéen dont la gestion est devenue au fil des années catastrophique», soutiennent des spécialistes de l'Afrique australe.
Quid maintenant de la position des grands d'Afrique vis-à-vis de cette crise ? Fidèle soutien de Robert Mugabe, le président sud-africain Jacob Zuma s'est déclaré, sans surprise, «hostile» à tout changement de régime «inconstitutionnel» chez son voisin. «Très préoccupé» par la situation, il a d'ailleurs dépêché, au nom du bloc régional SADC qu'il préside, deux envoyés spéciaux pour qu'ils rencontrent le président Mugabe et des responsables militaires, et essayent d'arranger les choses.
L'injonction de Pretoria
Ayant décidé, depuis son sommet tenu à Alger en 1999, de ne plus reconnaître les régimes issus des coups d'Etat, l'Union africaine (UA) a réclamé de son côté aussi le rétablissement «immédiat» de l'ordre constitutionnel et appelé toutes les parties prenantes à faire preuve de responsabilité et de retenue.
Le chef de l'Etat guinéen, Alpha Condé, président en exercice de l'Union africaine (UA) et qui aspire lui-même à briguer un troisième mandat, a dénoncé «ce qui apparaît comme un coup d'Etat», sommant les militaires de «se soumettre à la légalité constitutionnelle». «L'Union africaine exprime sa grande préoccupation face à la situation qui se déroule au Zimbabwe, où manifestement des soldats tentent de prendre le pouvoir par la force», a indiqué un communiqué de la présidence guinéenne.
L'UA «condamne avec la plus grande fermeté ce qui apparaît comme un coup d'Etat et réitère son soutien total aux institutions légales du pays», demandant «instamment aux militaires de mettre un terme immédiat à leur action et de se soumettre à la légalité constitutionnelle», ajoute le texte. Malgré toutes ces injonctions, il est peu probable que l'armée zimbabwéenne fasse machine arrière. Pour beaucoup de Zimbabwéens, Robert Mugabe et sa famille ont dépassé les limites du supportable.


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