Pakistan Les manifestants islamistes occupant depuis trois semaines le principal accès à la capitale Islamabad ont commencé à plier bagage hier après avoir obtenu satisfaction sur leur principale revendication : la démission du ministre de la Justice. A la base de la grogne des islamistes, un amendement modifiant à la marge la formulation du serment prononcé par les candidats à des élections, dans lequel ils reconnaissent que Mohamed est le dernier Prophète. Les fondamentalistes du TLYRAP y ont vu une tentative d'infléchir la loi très controversée sur le blasphème pour permettre aux Ahmadis, une secte musulmane non reconnue officiellement, de prêter serment. Ethiopie Plus de 20 personnes ont été tuées la semaine dernière dans de nouveaux affrontements entre des membres de deux des principales ethnies d'Ethiopie, après des heurts similaires en septembre qui ont fait des centaines de morts, a rapporté hier la radio d'Etat Fana. «Des affrontements ont fait plus de 20 morts originaires des deux régions administratives», Somali et Oromo, a indiqué la radio d'Etat, citant le porte-parole du gouvernement, Negeri Lencho. La cause de ces nouveaux heurts, qui se sont déroulés près de la frontière entre les deux régions, n'était pas connue hier. Pendant plusieurs semaines en septembre, des Somalis et des Oromos se sont affrontés le long des quelque 1000 km de frontière entre leurs deux régions administratives, dans le sud du pays. Pologne Le Centre de la culture musulmane abritant une mosquée à Varsovie a été vandalisé dans la nuit de dimanche à hier, selon la police. Informée vers 6h, la police a immédiatement envoyé une patrouille sur place. Une douzaine de vitres ont été cassées et l'armature d'une grande tente dressée dans le jardin endommagée. Le Centre de la culture musulmane abrite l'une des deux mosquées de Varsovie ainsi qu'un restaurant. A noter que des slogans xénophobes ont été lancés par plusieurs groupes nationalistes lors de la Marche de l'indépendance, qui avait réuni à Varsovie quelque 60 000 personnes le 11 novembre à l'occasion de la Fête nationale polonaise. Soudan Le chef d'une milice du Darfour, accusé par les Nations unies d'atteintes aux droits de l'homme, a été arrêté par une unité des forces de soutien rapide (RSF), a indiqué hier l'agence de presse soudanaise Suna. Il s'agit de Moussa Hilal qui a été appréhendé près de son domicile à Mustariaha (ouest du Soudan), selon Suna qui cite le ministre de la Défense, Ali Mohamed Salem. Le Darfour est déchiré depuis 2003 par un conflit armé qui oppose des insurgés issus des minorités ethniques à des forces progouvernementales, faisant près de 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU. Le niveau général de violence a baissé ces derniers temps au Darfour, bien que des accrochages entre diverses milices tribales soient encore signalés.