Y aura-t-il un changement dans les activités culturelles à Koléa après l'arrivée d'un élu de la formation du parti politique du défunt Hocine Aït Ahmed à la tête de la commune ? Toutes les associations culturelles, notamment musicales et théâtrales, espèrent une amélioration de leur situation, d'autant plus que les jeunes talents et l'encadrement rare de bonne volonté ne manquent pas, d'une part, et d'autre part, la disponibilité d'une maison de la culture spacieuse, de bonne qualité, en mesure d'abriter les manifestations culturelles au pluriel dans de bonnes conditions. La ville de Koléa, qui dispose d'une richesse historique, d'abord, demeure pourvue de ressources humaines qui méritent d'être prises en charge sérieusement à présent, car elle abrite également des écoles nationales formatrices des futures élites du pays. A l'instar de Youcef Taouint, dans le secteur du théâtre, Hadj Boualem Kherrous et ses compagnons continuent à s'investir dans le développement et la préservation du patrimoine musical national. L'association Dar El Gharnatia s'apprête à organiser une manifestation purement musicale durant 3 soirées, les 7, 8 et 9 décembre. Le programme de Koléandalouse, version 2017, illustre les difficultés financières que rencontre l'association Dar-El-Gharnatia de Koléa, en dépit du timide soutien de quelques partenaires tenaces qui croient à la chose culturelle, de surcroît la mesure andalouse. La chanteuse marocaine, Fatma-Zohra Qortobi, assurera la clôture de la première soirée, dans laquelle se produiront les élèves de la classe moyenne de Dar El Gharnatia et leurs homologues de l'association Slam de Tlemcen. La soirée du vendredi 8 décembre sera animée par un ensemble local composé des élèves de Dar El Gharnatia, d'El Bachtarzia et enfin d'El Fen El Açil. La chanteuse Dalila Mekader interprétera des chansons en présence de cet ensemble musical de Koléa, mais elle sera accompagnée par des artistes aux voies sublimes, en l'occurrence Lynda Merouani et Djihane Houari. Les organisateurs de Koléandalouse, soucieux de maintenir la touche maghrébine dans leur manifestation, avaient programmé le passage de l'association tunisienne Chabab Monastir sous la direction de maître Frih Mahmoud et la chanteuse Amari Mouna. Koléandalouse 2017, qui rendra un hommage au regretté Hadj Mohamed Bouali, s'achèvera dans la soirée du 9 décembre par la production des élèves de la classe supérieure de Dar El Gharnatia, sous la houlette de l'infatigable maestro Mohamed Cherif Saoudi, le directeur artistique de Dar El Gharnatia, et un passage d'un orchestre maghrébin de musique andalouse qui sera constitué des musiciens algériens (Koléa, ndlr), marocains et tunisiens. Une manière de renforcer les liens entre les associations de musique andalouse des trois pays de l'Afrique du Nord, le Maghreb. Avec un peu plus de moyens, les responsables de Dar El Ghranatia auraient pu proposer un plateau plus étoffé aux mélomanes des wilayas du centre du pays. La crise financière avait déjà effacé le Festival maghrébin de musique andalouse, en dépit de son succès, qui se tenait à Koléa, en plus de Koléandalouse.