Les 32 salles des fêtes installées dans les communes relevant de la circonscription administrative de Chéraga ont été sommées d'arrêter leurs activités. La décision de fermeture, qui comporte à la fois la griffe du wali délégué et du président d'APC territorialement compétents, a été signifiée en début de la semaine dernière à leurs gérants ; et des scellés ont été apposés dans chacune de ces salles. La décision est motivée par la non-conformité des locaux et l'absence de documents autorisant l'activité. Arguments que réfutent plusieurs gérants qui crient à l'arbitraire et qui considèrent, surtout, que l'administration a outrepassé ses prérogatives. Les quelques propriétaires des salles contactés estiment que cette mesure pénalise et les propriétaires qu'elle met au chômage et les clients, c'est-à-dire les familles qui ont pris des réservations pour organiser leurs fêtes (mariages, circoncisions, fiançailles) devront tout annuler. Certes, les carnets de commande pour la présente saison ne sont pas remplis mais plusieurs événements ont été programmés, les week-ends notamment. Le gérant d'une salle des fêtes à Chéraga avoue qu'il a été obligé d'annuler plusieurs soirées et de restituer les arrhes à des clients qui s'étaient manifestés plusieurs semaines plus tôt. « C'est la catastrophe, nous dit-il, si jamais la mesure est maintenue. » Selon certaines indiscrétions, la mesure touche l'ensemble des salles des fêtes à travers le pays à l'approche des législatives.