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Bouteflika s'en prend aux walis
Il a mis en cause la formation des cadres de la haute administration
Publié dans Liberté le 27 - 07 - 2008

Le chef de l'Etat a été critique envers les premiers responsables locaux. Au-delà de leur mauvaise gestion, c'est le niveau qu'il a remis en cause.
Mille cinq-cent quarante et un maires, 260 chefs de daïra et walis délégués, 48 walis ont répondu présent à la rencontre du président de la République avec les élus qui ont terminé récemment un cycle de formation de six semaines, initié par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.
Le président de la République était accompagné du Premier ministre Ahmed Ouyahia, de MM. Noureddine Yazid Zerhouni, de Mourad Medelci et des membres du gouvernement. La coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf a connu à cet effet une animation digne de l'évènement dès les premières heures de la journée d'hier. Dans son discours qui aura duré près d'une heure et demie, le chef de l'Etat, qui a d'emblée félicité les élus pour leur élection, a développé les aspects essentiels de la vie des collectivités locales, notamment la réforme des collectivités territoriales et la problématique de la décentralisation et de la déconcentration qui en découle, le développement local, la gestion des collectivités locales. Il fera noter que les “dernières élections locales illustrent parfaitement les changements importants intervenus au sein de notre société, à savoir 70% des élus et des présidents d'APC ont moins de 50 ans, ce qui reflète la jeunesse de la population et son implication dans la vie politique locale ; plus de 30% de ces mêmes élus ont un niveau d'études supérieures”. Cependant, le chef de l'Etat relèvera dans son discours les faiblesses et les insuffisances dans la gestion des collectivités locales à l'échelle de la wilaya. “On n'a pas de walis ni de walis délégués”, souligne-t-il. Ce qui, aux yeux de l'Etat, nécessitait la prise en charge d'un certain nombre de préoccupations des citoyens relevant pourtant de l'autorité locale. “Nous sommes obligés d'être patients en attendant la mise en place de mécanismes adéquats”, fera-t-il remarquer et d'expliquer : “Notre démarche fondée sur une décentralisation et une déconcentration pragmatiques et progressives est aujourd'hui largement engagée, et des projets de loi ont été préparés, visant la clarification des missions et des compétences de l'ensemble des acteurs locaux et l'amélioration de l'organisation et du fonctionnement des collectivités territoriales.” Il faut donc s'attendre en conséquence à la réorganisation territoriale qui se traduira pas la désignation des walis délégués à la tête des circonscriptions jugées importantes par leur population, le nombre de communes, leur vocation et la complexité de leur gestion pour une meilleure emprise sur la réalité du terrain et pour réduire les distances entre les centres de décision et l'espace territorial concerné pour une meilleure gestion de proximité. “In Salah avec 25 000 habitants n'a pas l'envergure d'une wilaya, mais pour simplifier la vie des citoyens qui sont à 750 km de Tamanrasset, il est nécessaire d'ériger cette daïra au rang de wilaya”, donne-t-il comme exemple.
L'importance des moyens humains
Le Président va même conjurer les élus : “Il faut nous aider car ce qui manque aujourd'hui, ce sont plus les moyens humains que matériels. Déjà, la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2008 a introduit des mesures concrètes d'amélioration des finances locales, l'assaissinement des dettes des communes évaluées pour la période de 2000 à 2007 à 22,9 milliards de dinars, la prise en charge du budget de l'Etat de l'incidence financière résultant de l'augmentation des salaires des agents des collectivités locales à 18,4 milliards de dinars, l'augmentation des quote-parts des communes dans le produit de certains impôts et taxes, l'augmentation des dotations de péréquation pour compenser les moins-values fiscales qui passent de 5,5 milliards de dinars à 25 milliards de dinars en 2008.” Invitant les élus à faire preuve de pragmatisme, de détermination, d'initiative et de transparence dans la gestion des communes, le chef de l'Etat rappelle que 110 000 opérations liées à l'AEP, l'assainissement, la réalisation d'infrastructures de jeunesse et de sport, de culture, d'éducation, de santé et d'environnement et d'infrastructures administratives et de désenclavement ont été lancées. De 1999 à 2008, plus de 530 milliards de dinars ont été mobilisés à cet effet, soit 50 milliards de dinars/an contre une moyenne de 8 milliards de dinars/an seulement entre 1962 et 1999. Responsabilisant davantage les élus locaux, il se dit “perplexe” devant le nombre élevé de requêtes adressées par les citoyens aux services de la Présidence et/ou du gouvernement, alors que les solutions aux problèmes posés sont de la compétence et des capacités de l'autorité locale. “Nous sommes dans une situation de gel et nous n'attendons que les instructions d'en haut”, dira-t-il, et de demander de ce fait aux élus de “nous faire part de vos idées et suggestions. Il est aussi important de revenir sur les réalisations qui, une fois terminées, sont livrées à elles-mêmes. Voyez nos universités ; certaines ressemblent aux ruines romaines. Tout comme il est malheureux de constater que les hôtels, notamment du Sud sont dans un état lamentable”.
Abordant le sujet des investissements, le chef de l'Etat dira que ce domaine doit être revu dans sa globalité. “Le secteur privé, ce n'est pas une meunerie ou une limonaderie. De même qu'on ne peut mettre sur un pied d'égalité deux investisseurs, l'un pour un million de dollars et le second pour un milliard. Il est temps qu'on fasse passer les intérêts de l'Etat avant toute chose. Il n'est plus question de vendre en gros ; chaque chose mérite son prix. Aujourd'hui, il s'agit de nous dévoiler la face pour reconnaître que nous n'étions pas sur une voie qui correspondait à nos principes et aspirations. Nous nous sommes cassé le nez. Nous avons suivi une voie qu'on croyait nous mener au paradis. Il faut revoir tout car on ne peut vivre dans l'autarcie. Ouvrons les portes de l'investissement local et étranger, mais en privilégiant les intérêts du pays. Pour les jeunes, il faut leur inculquer l'esprit du travail et du sérieux. Le travail pour cette jeunesse est dans les secteurs stratégiques et non comme gardiens.”
Ali Farès


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