- Pourquoi le statut d'El Qodsest-il controversé ? Les dirigeants palestiniens revendiquent la partie Est d'Al Qods occupée et annexée par Israël comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Israël estime qu'Al Qods, Ouest et Est, est sa capitale «éternelle et indivisible». La communauté internationale s'est gardée de reconnaître Al Qods comme capitale. Pour elle, la question du «statut final» d'Al Qods est l'une des plus épineuses et doit être négociée. D'ailleurs, selon les informations rapportées par la presse sur les termes de l'«accord ultime», traité de paix entre Palestiniens et Israéliens que prépare l'équipe de Trump, la question du statut d'El Qods, comme celle du retour des réfugiés serait reportée à de prochaines négociations. - Quels sont les arguments de l'administration américaine ? Le Congrès a adopté en 1995 une loi demandant le transfert de l'ambassade américaine à Al Qods. Pour qu'elle reste à Tel-Aviv, son emplacement actuel, les présidents doivent tous les six mois signer une renonciation. Plusieurs présidents américains qui avaient promis de le faire pendant leur campagne électorale ont ensuite retardé l'échéance tous les six mois. Autre argument de l'administration Trump : Al Qods, ou du moins la partie occidentale de la ville, abrite depuis longtemps les institutions gouvernementales d'Israël et à ce titre devait être reconnue comme «capitale fonctionnelle». Quelles sont les conséquences pour les négociations ? Cette décision hypothèque les négociations de paix. «En tant que négociateur en chef palestinien, comment puis-je m'asseoir en face de ces gens s'ils m'imposent l'avenir d'Al Qods comme capitale d'Israël ?» a prévenu le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine, Saëb Erakat. «C'est être plus israélien que les Israéliens». Certains experts pensent au contraire qu'à l'instar des autres initiatives de Trump à l'encontre des Palestiniens, comme la suspension du financement apporté par l'ONU aux Palestiniens et la fermeture du bureau de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, cette décision vise à mettre la pression sur Mahmoud Abbas pour assurer un rapport de force en sa faveur lors des prochaines négociations.