Les relations entre l'Autorité palestinienne et l'administration Trump se sont abruptement tendues, au moment où les principaux groupes palestiniens s'apprêtent à se réunir au Caire, pour maintenir l'élan de la réconciliation, à l'approche d'une échéance importante. Les Etats-Unis, acteur majeur dans la région-notamment dans l'optique d'une relance des négociations de paix-, viennent d'informer l'Autorité palestinienne de leur intention de fermer la représentation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington. «Nous suspendrons toutes nos communications avec l'administration américaine», a aussitôt prévenu le secrétaire général de l'OLP, Saëb Erakat, avec une rudesse de ton inaccoutumée. Un responsable du département d'Etat américain, parlant sous le couvert de l'anonymat, a expliqué que la décision était liée aux intentions palestiniennes de faire juger des dirigeants israéliens par la Cour pénale internationale. Il a laissé entendre que le sort du bureau de l'OLP serait tranché dans une fenêtre de 90 jours durant laquelle les Palestiniens devront convaincre le président Donald Trump qu'ils s'engagent dans des «négociations directes et sérieuses» avec Israël. L'historique OLP est reconnue par Israël et l'ONU comme la représentante du peuple palestinien.